Trashtalkeur, bagarreur, assassin : Devin Booker est le nouveau vilain de la NBA

Devin Booker n'est pas un héros. Il est là pour briser l'âme de vos joueurs favoris en écrasant leurs rêves. Pour l'instant, ça marche.

Trashtalkeur, bagarreur, assassin : Devin Booker est le nouveau vilain de la NBA
Les Phoenix Suns sont les premiers qualifiés pour les finales de Conférence. Vous ne le réalisez peut-être pas mais cette phrase est puissante. Parce que c’est la première fois depuis 11 ans que la franchise de l’Arizona atteint ce niveau de la compétition. Mais surtout parce que c’est la première fois depuis 11 ans qu’elle dispute les playoffs. Chris Paul, Devin Booker et compagnie ne sont pas juste venus pour participer. La victoire morale ne compte pas. Se qualifier dans le top-8 était un objectif après des années de disette et, avouons-le, de ridicule. Finir deuxième à l’Ouest restait tout de même une belle surprise. Mais alors là, confirmer ce statut en sortant coup sur coup les Los Angeles Lakers et les Denver Nuggets – les deux derniers finalistes de la Conférence – ça semblait peu probable, même avant le coup d’envoi des playoffs. Ou même carrément impossible il y a quelques mois. Les Suns ont été tellement mauvais et l’organisation tellement dysfonctionnelle. Quelle revanche de les retrouver là. Ça donnerait presque envie de les encourager. Et c’est le cas, de plus en plus de passionnés se rallient à la cause de CP3 et de leurs coéquipiers. Pourtant, ce ne sont pas les gentils héros. Ce sont les putains de vilains. Un peu à l’image de Booker. Le jeune homme de 24 ans est une superstar montante de la ligue. Le genre qui plaît. Mais il n’est ni Batman, ni Robin derrière Paul. Plutôt Deadshot ou Killer Croc. Le premier pour le côté assassin, le second pour les moqueries qu’il a subies depuis le début de sa carrière. Dans tous les cas, c’est un méchant. Mais un méchant que l’on veut aimer et voir gagner.

La revanche de Devin Booker

Sauf que ça, peu sont ceux qui l’en pensaient capable. Meilleur joueur d’équipes de Phoenix dégueulasses, l’arrière était considéré comme une machine à stats qui n’impacte pas vraiment les résultats. Et ça a bien évidemment changé. Cette étiquette, il est en passe de la décoller et de l’enfoncer profondément là où vous le pensez à quiconque le voit encore de la sorte.
« J’ai attendu ce moment pendant longtemps. Beaucoup de gens me disaient que je n’avais jamais joué de matches importants et que je n’étais pas prêt pour ça. C’est le moment de prouver qu’ils ont eu tort », confiait l’intéressé après la qualification décrochée la nuit dernière.
Déjà dans la bulle, Devin Booker avait été excellent pour mener les Suns à un bilan parfait de 8-0. Sans Chris Paul, faut-il le rappeler. Mais ça n’a pas suffit pour accrocher les playoffs. Une compétition qu’il découvre donc cette saison. Avec succès pour l’instant. 10 matches, 8 victoires, 28 points de moyenne, 48% aux tirs, 37% à trois-points, presque 7 rebonds, presque 5 passes. Solide. https://twitter.com/NBA/status/1404423522206748675 Pas de doute finalement. Le garçon est prêt. Il est bouillant même. Prêt à se battre, même littéralement. Il était le premier à se ruer sur Nikola Jokic après la grosse faute sur pivot serbe sur Cameron Payne dimanche soir. Book’ aime s’embrouiller. Il n’hésite jamais à parler, à insulter. Un vrai vilain, on vous dit. Sauf qu’en plus, il a le niveau pour assumer derrière. La NBA s’est trouvé un nouveau « bad boy » sous le soleil de Phoenix. Grosse faute, embrouille et polémique : Nikola Jokic, une expulsion trop sévère ?