À l’approche de la trade deadline, fixée au 9 février 2023, les plans de chaque franchise commencent à se dessiner. Les positions s’affinent au fil des matches, séparant les équipes qui "achètent" de celles qui "vendent" sur le marché des transferts. Bons derniers de la NBA avec un bilan de 7-22, les Detroit Pistons appartiennent clairement à la seconde catégorie.
Aujourd’hui, la franchise de la Motor City se trouve dans une situation très intéressante. Avec de solides vétérans, notamment Bojan Bogdanovic, elle peut espérer récupérer de nombreux assets cet hiver. Pourtant, le front office ne semble pas particulièrement disposé à se séparer de ces éléments. Elle se tient ainsi dans une position de force pour négocier.
L’exemple de Bogdanovic est définitivement le plus parlant. L’ailier — arrivé cet été dans un trade — signe une formidable première partie de saison. Il affiche une moyenne de 21 points par match, à 50,8% au tir, dont 43,7% à trois points. Des chiffres qui attirent naturellement les équipes compétitives.
Les Lakers, comme une "douzaine d’équipes" selon Shams Charania de The Athletic, s’intéressent ainsi à son profil. Plusieurs offres constituées de premiers et seconds tours de draft auraient été proposées aux Pistons. Mais ils ne se pressent pas pour transférer le Croate de 33 ans, pourtant en dehors de la timeline du projet de reconstruction de la franchise. Le front office se montrerait même réticent à l’idée de s’en détacher.
Sa prolongation de contrat de deux ans, signée au mois d’octobre, laisse transparaître une envie de le conserver à long terme. L’expérience et le leadership de Bojan Bogdanovic font la différence dans le vestiaire, en plus de ce qu’il apporte sur le terrain.
Si tous les joueurs ont certainement un prix aux yeux de Detroit, celui de l’ailier reste très élevé. Troy Weaver, le GM, aura le dernier mot et refuse de vendre à perte. Il faudra donc que les concurrents redoublent d’efforts pour aller chercher le sniper des Balkans.
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Nerlens Noel, Alec Burks et Saddiq Bey dans les petits papiers des Pistons
Bogdanovic n’est pas le seul joueur des Pistons qui intéresse la concurrence. Leur effectif est rempli de joueurs d’impact qui font de l’œil aux équipes compétitives. Nerlens Noel et Alec Burks en font notamment partie.
En l’occurrence, le management de Detroit et Noel sont sur la même longueur d’onde. Avec Isaiah Stewart, Jalen Duren et Marvin Bagley à l’intérieur, le vétéran n’a pas vraiment sa place dans le roster. Il ne joue ainsi que très rarement. Les deux camps sont donc conscients qu’un transfert serait bénéfique à tous et cherchent un point de chute pour le pivot, d’après James L. Edwards III de The Athletic.
Les Blazers, le Heat, les Kings et les Mavericks sont apparemment les principaux candidats sur ce dossier. Son apport défensif dans la peinture, à 28 ans, serait une belle plus-value pour ces équipes ambitieuses. On peut ainsi clairement s’attendre à ce que Nerlens Noel quitte le Michigan avant le mois de février.
Alec Burks, de son côté, est dans une situation plus proche de celle de Bogdanovic. L’arrière de 31 ans s’est révélé très précieux pour les Pistons, avec ses 13,5 points par match à 38,2% à trois points. Alors qu’il dispose d’une team option de 10,5 millions de dollars cet été, Detroit aura beaucoup de mal à lui trouver un remplaçant aussi efficace pour le même prix. Il faudra donc proposer une belle contrepartie à Weaver pour le faire céder.
Le front office serait également ouvert à l’idée de discuter de plus jeunes joueurs, notamment Saddiq Bey. D’après The Athletic, le management a échangé avec quelques équipes à propos de l’ailier, relégué sur le banc depuis quelques matches.
Dans sa troisième saison en NBA, Bey a perdu en adresse à trois points. Le 19e choix de la draft 2021 est passé de 34,6% de réussite derrière l’arc à 29,9%, sur un volume plus faible. Des standards loin de ceux qu’il affichait lors de son année rookie, avec une moyenne de 38% à longue distance.
Le plan de jeu de l’équipe, qui préfère garder deux intérieurs sur le terrain, le dessert également en défense. Detroit pourrait donc envisager de se séparer de son poulain en échange de la contrepartie adéquate — sans que l’on sache exactement ce que la franchise attend. On imagine toutefois que le prix sera, une fois de plus, élevé.
Au cœur des rumeurs, on anticipe logiquement du mouvement dans le Michigan à la deadline. Qu’il soit question, d’un seul joueur ou de quatre, il serait très surprenant de ne pas voir les Pistons bouger avant le 9 février. La balle est désormais dans leur camp.