En pleine reconstruction, les Detroit Pistons étaient particulièrement attendus le soir de la draft NBA. Ils visaient essentiellement Jaden Ivey et Jalen Duren. Et ils ont réussi, avec le scénario idéal, à récupérer les deux. Après le transfert de Jerami Grant, le GM Troy Weaver ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin.
Jaden Ivey, le choix rêvé des Pistons
Considéré comme le plus grand talent disponible au-delà du top 3, de nombreuses franchises avaient des vues sur Ivey. Plusieurs d’entre elles auraient d’ailleurs cherché à récupérer le quatrième choix des Kings, qui ont fini par prendre Keegan Murray, pour mettre la main sur l’arrière.
Dès sa sélection, les Knicks et d’autres équipes rivales ont contacté les Pistons pour leur proposer un transfert. Mais la franchise du Michigan n’était absolument pas ouverte à l’idée de se séparer d’un tel talent. Elle croit dur comme fer à son association avec Cade Cunningham.
Grand athlète, Jaden Ivey est un extérieur rapide et explosif. Sa capacité à doubler ses adversaires et à finir au panier est très impressionnante. Son profil de scoreur devrait ainsi se marier à merveille avec les qualités de gestionnaire de Cunningham, premier choix de la draft 2021.
"Il a une vitesse électrique et il pourra nous créer des opportunités grâce à sa vitesse. Il a les qualités athlétiques pour devenir un excellent défenseur", a commenté Troy Weaver.
Le coup de cœur est réciproque. Detroit faisait partie des destinations préférées de l’arrière des Boilermakers. Son historique familial et son attache ont d’ailleurs beaucoup plu au front office. Et on sait que la mentalité des joueurs occupe une place importante dans la construction de l’équipe.
"Formidable jeune homme, superbe contexte familial (sa mère est une ancienne joueuse WNBA et une ancienne assistante coach aux Grizzlies, ndlr). De solides racines familiales. Son grand-père a joué aux Detroit Lions et sa grand-mère vit toujours ici. Il rentre à la maison, en quelques sortes", a continué le GM.
L'émotion est totale pour Jaden Ivey qui perpétue l'ADN de Motor City dans sa famille 💙❤pic.twitter.com/sHsE8jJV1T
— The Daily Motown (@DailyMotown) June 24, 2022
Les Pistons l’ont rêvé et ils l’ont fait. Ivey ajoute tout de suite énormément de potentiel à leur jeune collectif. Dans le Michigan, il pourra alors prendre le temps de développer ses talents offensifs pour devenir, à terme, l’une des pierres angulaires du projet.
Jalen Duren, le bonus de la soirée
C’est plus tard que la franchise a surpris son monde. Au-delà d’Ivey, Duren était considéré comme sa principale cible, ce qui l’a poussé à négocier pour un deuxième pick dans la lottery. Second objectif atteint pour Weaver.
Les Knicks ont accepté de leur céder le 13e choix, qu’ils ont récupéré aux Hornets, pour libérer du cap space. Le scénario idéal pour les Pistons. Ils absorbent ainsi le salaire de Kemba Walker, avec qui ils devraient rapidement discuter d'un buyout, pour acquérir Jalen Duren.
Alors qu’il n’a même pas encore fêté ses 19 ans, le pivot est le phénomène physique de la draft. Plus jeune joueur de la cuvée, il a été mesuré à 2,11 m pour 2,26 m d’envergure et pesé à 115 kilos. Un profil d’une grande rareté, bien entendu.
L’intérieur des Tigers est un athlète hors du commun, puissant et mobile. Rim runner et protecteur de cercle par excellence, il ira parfaitement avec Cade Cunningham lui aussi. Son potentiel défensif est immense et il pourrait trouver sa place au centre du projet de Detroit, au même titre qu’Ivey.
Il faut également souligner que le front office n’a pas eu besoin de faire de réels sacrifices pour le récupérer. Il leur suffira de signer le chèque de Walker et de le laisser partir, après avoir fait une croix sur le premier tour 2025 des Bucks, obtenu dans le trade de Jerami Grant. Une excellente transaction sur le papier.
Avec deux choix à la draft, les Pistons ont donc sélectionné les deux joueurs dont ils rêvaient. Deux potentiels titulaires pour accompagner Cunningham dans le processus de reconstruction. Troy Weaver a ainsi rempli sa mission, au-delà de toute attente. Maintenant, place à la réalité du terrain.