Derrick Rose était rouillé mais ce n’est pas si mal

Derrick Rose a connu des hauts et des bas pour son premier match avec les Knicks. Le résultat est décevant mais il y aussi quelques raisons d'y croire.

Derrick Rose était rouillé mais ce n’est pas si mal
C’est presque une punchline. Derrick Rose a marqué le premier panier de la saison 2016-2017. Une pénétration en force conclue avec un layup acrobatique. Digne de l’ex-MVP qui brutalisait les défenses adverses avec son premier pas dévastateur et ses qualités athlétiques supérieures à la norme d’êtres humains déjà hors-normes. http://www.dailymotion.com/video/x4z4kib C’était l’un des seuls coups d’éclats de la soirée pour le néo-meneur des New York Knicks, bien souvent dépassé par les champions en titre hier soir. A l’image de son équipe, Rose a souffert devant les Cleveland Cavaliers (défaite 88-117). [superquote pos="d"]"Je dois encore reprendre le rythme", une phrase classique pour Rose[/superquote]Mais tout n’est pas à jeter. Si l’ancienne icône des Chicago Bulls a marqué quelques paniers dans un style qui était le sien quand il plantait plus de vingt points par match, il a surtout montré le visage qu’on lui connaît depuis ses innombrables blessures au genou : celui d’un joueur rouillé et en constante recherche de repères.
« Je me suis senti bien mais je dois encore reprendre le rythme », déclarait l’intéressé après la rencontre.
Une phrase si typique dans la bouche de Derrick Rose. Opéré plusieurs fois des genoux depuis 2012, sa préparation a aussi été perturbée par une fracture du visage l’an passé et un procès pour viol – duquel il est finalement sorti blanchi – cette saison. Il doit, une fois de plus, se remettre dans le bain. Et cela pourrait prendre du temps. Les Knicks ont du talent sur le papier mais ils doivent apprendre à jouer ensemble. Ils ont cumulé 18 balles perdues hier soir, dont quatre pour le seul Rose qui n’a distribué qu’une seule passe décisive en 29 minutes passées sur le parquet. La formation de Manhattan manque encore de cohésion et ceci explique en grande partie la rouste infligée par des Cavaliers eux aussi en rodage mais beaucoup plus sereins collectivement.
« On a encore une grande marge de manœuvre », assurait le meneur auteur de 17 points à 7/17 aux shoots.
Pour sûr. Les New-yorkais ont pris l’eau en défense et le peu de mouvement en attaque a facilité la tâche des Cavaliers. Les Knicks n’ont converti que 36% de leurs tentatives. Mais Rose a essayé de mettre du rythme. Il a attaqué la défense adverse en transition, un thème cher à son nouveau coach Jeff Hornacek. Il promet être enfin débarrassé – aussi bien physiquement que mentalement – des séquelles de ses blessures aux genoux et ses grandes enjambées vers le cercle balle en main semblent confirmer ses propos. Rassurant.

Bon sur pick-and-roll, perdu dans le triangle

Il a aussi été à son aise sur pick-and-roll, que ce soit avec Kristaps Porzingis ou Joakim Noah dans le rôle du grand qui pose l’écran. Ses sept paniers ont été inscrits en transition, en pénétration ou après un pick-and-roll (même son seul tir à trois-points de la partie). C’est ce pourquoi les Knicks ont misé sur lui. En revanche, il a eu du mal à trouver sa place lorsque Hornacek a demandé à ses joueurs d’appliquer des systèmes de l’attaque en triangle. Rose n’a pas pu s’entraîner convenablement avec ses camarades pendant le déroulement de son procès à Los Angeles et il doit déjà rattraper son retard tactique.
[superquote pos="d"]"J’aimerai évidemment jouer le pick-and-roll à chaque fois mais avec le triangle…"[/superquote]« Je dois m’adapter à cette attaque. J’aimerai évidemment jouer le pick-and-roll à chaque fois mais avec le triangle… il faut s’y habituer. »
C’est tout le problème de la franchise new-yorkaise qui va devoir apprendre à alterner les systèmes de jeu plus rapides, plus modernes, taillés pour un garçon comme Derrick Rose, et les phases plus lentes en attaque placée. Il y a encore beaucoup de travail mais, honnêtement, on s’attendait presque à pire. http://www.dailymotion.com/video/x4z4i1g