« Je pense que c’est surtout un problème mental », a-t-il confié au New York Daily News. « J’ai essayé d’aller faire des séances de tirs en plus, de ne plus shooter pour éviter d’y penser, d’aller prendre des tirs supplémentaires avant les matches, ou pas de tirs du tout, j’espère juste que je vais réussir à sortir de cet été. »[superquote pos="d"]"Le système du Jazz était parfait pour mon jeu."[/superquote]Les stats qu’il aligne cette saison (17 pts à 38,8% de réussite, 8,3 pds et 3 rbds) sont les pires qu’il ait connues depuis sa deuxième saison dans la ligue ! Pas facile à assumer quand on a toute une franchise et un contrat de 98 millions de dollars sur les épaules. A l’occasion du dernier match face aux Bulls par exemple (une défaite 83-82), D-Will a loupé 6 de ses 7 derniers tirs et, dans la foulée, ses Nets se sont inclinés pour la sixième fois en huit rencontres…
« En tant qu’équipe, on n’a pas encore vraiment trouvé d’alchimie offensive depuis le début de la saison. On n’arrive pas à être tous sur la même longueur d’ondes pendant tout un match. Nous y sommes arrivés par moments, avec des gars qui prenaient feu ou non, mais on n’a jamais été tous au taquet en même temps. »En attendant, les Nets sont en chute libre et la cote de Deron Williams en fait de même. Élu meilleur meneur de la ligue par les GM’s en 2010, il n’a pas reçu le moindre vote pour cette distinction avant le début de la saison, laissant Chris Paul, Rajon Rondo, Derick Rose et Tony Parker se partager les suffrages. S’il ne s’agissait que d’un coup de mou passager, il n’y aurait pas forcément de raison de s’alarmer, mais il faut reconnaître que depuis qu’il est aux Nets, Williams n’a jamais réussi à retrouver l’impact qu’il avait à Utah. Il a d’ailleurs même reconnu lui-même qu’il était moins à l’aise dans le système d’Avery Johnson que dans celui développé par Jerry Sloan.
« Le système du Jazz était parfait pour mon jeu. Je suis le genre de joueur qui a besoin d’être dans un système et j’adorais ce que Jerry Sloan avait mis en place. »Un changement de fond, effectivement, avec l’attaque d’Avery Johnson qui repose bien plus sur des isolations que sur le jeu en pick & roll dans lequel Williams excellait.
« Quand j’étais au lycée, mon coach n’était pas du genre à sortir le ballon et à nous laisser jouer librement. Notre jeu était cadré et nous avions quelques systèmes clefs sur lesquels nous nous reposions et que nous savions parfaitement exécuter. Quand j’étais à Illinois, notre base de jeu reposait sur la “motion offense”, avec beaucoup de coupes vers le panier, de passes, d’écrans et d’extra passes. Je suis habitué à ce qu’il y ait du mouvement donc j’essaie encore de faire les ajustements nécessaires. »Ce soir justement, Deron Williams aura l'occasion de jouer contre son ancien club et peut-être, espérons-le pour lui, de retrouver un peu de la confiance qui en avait fait l'un des jeunes meneurs les plus en vue.