Les derniers mots de Drazen Petrovic en NBA

Le génie croate a quitté amèrement la Grande Ligue en 1993. A l'occasion de la publication d'une biographie qui retrace son parcours, retour sur son clap de fin chez les Nets.

Nous sommes le 9 mai 1993. Les New Jersey Nets affrontent les Cleveland Cavaliers à l'occasion d'un match 5 de playoffs. Avec, parmi eux, Mozart en personne : Drazen Petrovic. Le virtuose croate peine durant ce qui restera comme son dernier match NBA. Et pour cause : il joue touché aux ligaments du genou gauche. Et n'a pas reçu la prolongation de contrat qu'il espérait. Un événement forcément particulier, à quelques mois de l'accident meurtrier du joueur, et à l'occasion duquel la NBA a dit au-revoir à l'une de ses légendes. C'est sur cet événement que revient (entre autres) la biographie « DRAZEN : The Remarkable Life & Legacy of the Mozart of Basketball » écrite par Todd Spehr et parue le 30 mars dernier. Durant cette rencontre, Petrovic a souffert physiquement. Beaucoup. Et ses adversaires, emmenés par Gerald Wilkins et Craig Ehlo, l'ont parfaitement maîtrisé. Résultat : le Croate inscrira 11 points. A seulement 4/10 au shoot. Insuffisant pour donner la victoire aux Nets, qui mettent ainsi un terme à leur saison.   Direction alors les vestiaires du vaincu, où les micros se tournent vers Mozart. Qui se lâche :
« Je ne reste pas en NBA. Peut-être que c'est mon dernier match avec les Nets. »
Le Croate indique ensuite qu'il a 95% de chances de rentrer en Europe. Puis règle ses comptes avec ce qui est désormais son ancienne franchise :
« Les Nets ont saisi leur chance mais beaucoup trop tard. C'est une question de respect. Vous ne pouvez pas dire quelque chose à quelqu'un et faire autre chose. J'étais prêt à signer l'été dernier, en juillet. Ils m'ont proposé une offre en mars. J'ai attendu sept mois. C'est trop tard. »
Décidément énervé envers la direction des Nets, il continue ensuite en fustigeant la gestion de l'effectif. Le trade de Mookie Blaylock. La non prolongation de Terry Mills. Celle de Chris Dudley. Autant de points qui ont conduit Petrovic à quitter la Grande Ligue déçu. Lequel a conclu sa sortie amèrement :
« J'ai prouvé tout ce que je devais à la NBA. »
Ce sera le dernier souvenir laissé à la NBA par Drazen Petrovic qui trouvera la mort un mois plus tard sur une autoroute allemande.