Depuis ses premiers pas sous le maillot des Dallas Mavericks, Dereck Lively ne cesse d'étonner. Le fait qu'il ait passé sa seule année universitaire à Duke était une garantie assez solide sur le talent du garçon, mais encore fallait-il être en mesure de le montrer et d'être utile à une équipe aussi ambitieuse que les Mavs. En saison régulière, Lively a été excellent, aussi bien statistiquement (presque 9 points, 7 rebonds et 1.5 contres par match) que dans le comportement, qu'il soit titulaire ou en sortie de banc et alors même qu'une blessure l'a limité à 55 matches. En playoffs, le jeune intérieur s'est montré carrément décisif.
Cette nuit, lors du game 6 face à Oklahoma City, son apport a été déterminant et Dallas aurait sans doute été contraint de disputer un game 7 sans lui. Dereck Lively a joué 30 minutes, compilant 12 points, 15 rebonds, 3 passes et 1 contre, ce qui est déjà fort. Mais le plus bluffant, c'est sans doute son différentiel +/-. Le 12e pick de la Draft 2024 affiche un +26 assez sidérant dans une rencontre qui s'est jouée à un point... En fin de match notamment, "D-Live", comme le surnomme Luka Doncic, a multiplié les gros rebonds offensifs et les power moves, particulièrement devant Chet Holmgren. Son énergie débordante, à laquelle il faut ajouter une vraie intelligence de jeu, est contagieuse et tout le monde au sein des Mavs est conscient de l'impact du rookie.
"On ne gagne pas cette série sans D-Live", a affirmé Doncic après le match sur ESPN. "Il a joué de manière incroyable. C'est un rookie mais il n'a pas peur. Sa manière de jouer au basket est incroyable".
Quant à Jason Kidd, qui lui fait confiance depuis le premier jour du training camp, on est carrément allé dans la comparaison flatteuse.
"Je trouve qu'il a proposé une très belle imitation de Moses Malone en prenant tous les rebonds qu'il a pu", a plaisanté le coach de Dallas.
Un record de précocité, au nom de sa mère
Dereck Lively est au passage devenu le plus jeune joueur de l'histoire de la NBA à compiler au moins 10 points et 15 rebonds dans un match de playoffs, à 20 ans et 96 jours. Il devance désormais Michael Beasley, Magic Johnson et Dwight Howard. On lui souhaite autant de réussite dans la ligue que les deux derniers. Avec la maturité qui est la sienne, on ne se fait pas trop de souci pour lui. Ces derniers mois, l'intéressé a affiché en plus de ça une solidité mentale assez incroyable. Déjà privé de son père, décédé lorsqu'il était adolescent, Lively a perdu sa mère il y a quelques semaines des suites d'une maladie. Pourtant, sa discipline et son envie d'aider coûte que coûte les Mavs à retrouver la finale de Conférence ont dominé.
Sur son compte Instagram, néanmoins, on pouvait lire quelques minutes après la fin du game 6 : "Je t'aime Maman. Tu me manques. Assieds-toi et regarde". De là-haut, Kathy Drysdale, qui a transmis à son fils sa passion pour le basket - elle a joué à la fac de Penn State - peut être fière et ce n'est sans doute pas fini.