Miami a remis les compteurs des Finales NBA à zéro, ce dimanche, en s’imposant dans la Ball Arena de Denver (108-111). Le Heat a réglé la plupart des problèmes statistiques du premier choc, tout en forçant Nikola Jokic et les Nuggets à sortir de leur zone de confort. Voici les 5 chiffres clés de la rencontre.
CQFR : Miami choque Denver malgré un Jokic titanesque
48,6 % à trois points pour le Heat
Après un premier match avec une adresse très approximative (33,3 % à trois points), malgré les ouvertures, Miami a rectifié le tir. Les hommes d’Erik Spoelstra ont fini à 17/35 à trois points, soit 48,6 % de réussite sur un volume similaire. Les shooteurs qui étaient passés à côté du Game 1 se sont ressaisis. Max Strus est notamment passé de 0/9 à 4/10.
La qualité des tirs des visiteurs n’a pourtant pas été meilleure ce dimanche. Statistiquement, elle a même un peu régressé (de 0,51 de shot quality à 0,48 selon PBP Stats). Cette menace constante derrière l’arc a permis de limiter le problème du manque d’opportunités à l’intérieur, qui avait fait mal quelques jours plus tôt. L’attaque sur demi-terrain, grande lacune de la rencontre précédente, s’est également envolée de ce fait (93,3 → 114,3 points pour 100 possessions).
4 passes pour Nikola Jokic, 23 pour les Nuggets
Auteur de 14 passes décisives lors de la victoire au Game 1, le « Joker » a été limité à 4 pendant le Game 2. La défense du Heat a tout fait pour l’empêcher d’organiser le jeu de son équipe, avec grand succès. Les Nuggets n’ont réalisé que 23 passes décisives (contre 29 lors du premier match) et la fluidité de leur attaque en a pris un coup.
Jamal Murray n’a pas pu s’épanouir autant que la dernière fois (18 points, soit 8 de moins). Aaron Gordon a moins brillé en attaque que lorsque Nikola Jokic avait le loisir de le servir à volonté. L’attaque a dû passer par sa star en priorité.
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41,86 % de Usage pour Nikola Jokic
Conséquence logique de la défense de Miami, le pivot a dû assumer de plus grandes responsabilités au scoring. Il a inscrit 41 points à 16/28 aux tirs, une performance remarquable et clairement plus impressionnante que la précédente, mais ce rôle ne lui correspond pas. Denver a perdu trois des quatre matches lors desquels le Serbe a inscrit plus de 35 points depuis le début des playoffs.
Jokic est passé de 23 % de Usage au premier match — une statistique qui reflète les responsabilités offensives d’un joueur — à 41,9 % au second. Cette différence de 18,9 % sépare par exemple le rookie Bennedict Mathurin de Luka Doncic, le recordman en la matière, en saison régulière.
40-14 qui n’empêchent pas Miami de troubler le calme de Denver
La rencontre peut être disséquée en runs. Le terme « momentum » a rarement eu autant de sens que lors des longues phases de domination, dans un sens ou dans l’autre, l’avantage n’ayant changé de camp qu’à quatre reprises. Les visiteurs ont pris le premier quart-temps, puis les locaux ont enchaîné avec les deux suivants.
À un stade, le Heat a encaissé un run de 40-14. L’avance des Nuggets a culminé à 15 points après une vingtaine de minutes de jeu. Pourtant, dans la forteresse la plus imprenable de la saison NBA (34/7 à domicile) et des playoffs (9-0 avant ce match), Jimmy Butler et ses coéquipiers y ont survécu. Ils se sont adjugé le run final, le plus important, pour finir le travail dans le quatrième quart-temps et rentrer en Floride avec la victoire. La première d’une équipe qui se déplace dans le Colorado depuis le début de la postseason.
18/20 aux lancers pour le Heat
Miami, qui n’avait tiré que 2 lancers francs lors de la première confrontation, a obtenu littéralement 10 fois plus de tentatives cette fois-ci. Plus agressive et face à une défense moins disciplinée, l’équipe a corrigé sa terrible erreur.
Ces trajets sur la ligne ont été particulièrement précieux et fréquents lors du quatrième quart-temps, avec un solide 9/10 pour le Heat. Un chiffre élevé, qui fait toute la différence lorsque 3 points séparent les deux équipes.