Il y a plus d'un an, après leurs Finales NBA, les Suns avaient refusé d’offrir le maximum à Deandre Ayton. Cet été, il a fallu que le pivot aille signer à Indiana pour forcer Phoenix à lui donner le salaire qu’il pense mériter. Une gestion alambiquée, qui a laissé des marques et qui serait à mettre sur le compte de Robert Sarver.
Finalement, Ayton a eu ce qu’il voulait. Son contrat de 133 millions de dollars sur quatre ans est peut-être moins important que celui qu’il aurait pu signer l’année dernière, mais il s’agit du maximum qu’il pouvait toucher cet été. Ce qui semble réellement déranger le joueur, c’est la manière.
En effet, l’offre n’est pas venue directement des Suns, qui l’ont drafté en première position en 2018. Plusieurs semaines se sont écoulées sans que la franchise prenne l’initiative, jusqu’à ce que les Pacers lui proposent ce contrat. C’est une fois dos au mur que le management de Phoenix a décidé de s’aligner instantanément, de mauvaise grâce.
La situation contractuelle de l’intérieur aurait été la même si son équipe lui avait immédiatement proposé ce deal. Compte tenu de la vitesse à laquelle le front office s’est aligné sur l’offre, il était vraisemblablement prêt à mettre les moyens. Cette gestion, que l’on pourrait qualifier de contradictoire, a été très critiquée pendant l’été.
Selon Marc J Spears d’ESPN, Deandre Ayton est persuadé que le propriétaire de la franchise a été le principal décisionnaire sur ce dossier. Robert Sarver était apparemment contre l’idée de lui offrir cinq ans de contrat dans un premier temps. Jusqu’au dernier moment, il aurait privilégié les finances au fait de satisfaire l’un de ses joueurs les plus importants.
Désormais, Sarver est suspendu et a entamé les démarches pour vendre les Suns. Un premier pas dans le sens d’Ayton, qui doit retrouver ses marques à Phoenix. Il semble toutefois que la situation soit plus profonde que cela. Au-delà de sa rancune pour la gestion de son contrat, le pivot n’aurait plus parlé à son coach depuis le Game 7 des demi-finales de conférence. Beaucoup de problèmes restent encore en suspens.