Un létal Letton
De contributeur honnête à San Antonio, le Balte est devenu le quatrième shooteur à 3 points le plus prolifique de toute la NBA, derrière James Harden, Devonte Graham et Buddy Hield, en quelques semaines. Il reste quasiment 60 matches à jouer cette saison, mais l'ancien joueur du Partizan ne fait que gagner en confiance et en temps de jeu dans la capitale fédérale. A l'heure qu'il est, Scott Brooks voit même en lui un go-to-guy en alternance avec Bradley Beal quand l'arrière All-Star est serré de trop près. C'est à dire deux soirs sur trois. Sur le mois de décembre, Bertans s'est même porté à hauteur de Beal en termes de scoring tout court. Sur les 6 rencontres disputées jusque-là, Davis Bertans tourne à 23.7 points de moyenne (contre 25 pour Beal), mais avec une adresse nettement plus affolante que l'ancien de UConn. Le Letton est tellement bouillant que 12 de ses 15 tirs par match sont des shoots à 3 points et que 50.7% d'entre eux font filoche. Il y a quelques années, Canal Plus avait suivi une séance d'entraînement au shoot de Léo Westermann lorsque celui-ci jouait au Partizan. On y apercevait Davis Bertans enchaîner les shoots extérieurs de manière complètement folle. Il n'était toutefois pas évident de se dire que ce don serait adaptable au plus haut niveau en NBA. Grâce au tutorat de Gregg Popovich et à la qualité du staff technique à San Antonio, Bertans est devenu bien plus. C'est d'ailleurs ce qu'avait expliqué Pop à Scott Brooks au moment d'évoquer le trade de l'intéressé. "Tu as récupéré un joueur qui est plus qu'un shooteur". A Washington cette saison, celui qui est en train de récupérer le costume de Red Mamba délaissé par Matt Bonner parvient à manier le ballon, à se créer son propre shoot, mais aussi à exécuter sur pick and roll avec un intérieur. Si les Wizards, en dépit de leur bilan médiocre (12e à l'Est), ont une attaque champagne, c'est aussi grâce à l'étincelle provoquée par Davis Bertans. A chaque match qui passe, l'agent du Balte se frotte les mains. En fin de contrat l'été prochain, son poulain pourra prétendre à bien plus que ses 7 millions de dollars annuels actuellement. Washington va observer jusqu'à quel niveau Bertans peut se hisser et devra ensuite prendre une décision. John Wall n'est pour l'heure plus un joueur de basket, mais son contrat colossal court toujours. Beal, souvent évoqué dans des rumeurs de trade, est censé être le franchise player. Les Wizards leur doivent 70 millions de dollars rien que sur la saison prochaine. Si D.C. s'aligne sur ce que proposeront d'autres équipes - possiblement jusqu'à 20 millions la saison - il faudra être sûr que Bertans peut être l'une des pierres angulaires du projet. Le n°42, de son côté, a largement le temps de faire encore grimper sa cote.Les stats de Davis Bertans en 2019-2020
Season | Team | G | Min | FGM | FGA | FG% | 3PM | 3PA | 3P% | FTM | FTA | FT% | OR | DR | Reb | Ast | TO | Stl | Blk | Pts |
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2019-20 | WAS | 23 | 28:56 | 5.2 | 11.0 | 47.4 | 4.0 | 8.6 | 46.5 | 1.2 | 1.4 | 87.5 | 1.0 | 3.7 | 4.7 | 1.6 | 1.6 | 0.6 | 0.6 | 15.7 |