David Lee : « J’ai toujours un boulot, celui d’encourager mes coéquipiers »

David Lee a des responsabilités limitées à Golden State depuis l'explosion de Draymond Green mais il se satisfait du succès de son équipe.

David Lee : « J’ai toujours un boulot, celui d’encourager mes coéquipiers »
Il y a deux saisons, David Lee était le représentant au All-Star Game d’une équipe des Golden State Warriors en plein boom. Menés par les sermons de leur coach Mark Jackson et les performances fantasques de Stephen Curry, libéré par le départ de Monta Ellis, les Californiens se frayaient un chemin vers leur première participation aux playoffs depuis 2007. Lee alignait calmement ses 18,5 points et 11,2 rebonds de moyenne avec la régularité qu’on lui connait. Il était alors la deuxième option offensive de l’équipe et le pendant de Curry à l’intérieur. Deux ans plus tard, les Warriors escaladent les marches qui mènent au trône NBA et affichent le meilleur bilan de la ligue avec 53 victoires en 66 matches. David, lui, observe le spectacle proposé par ses coéquipiers depuis le banc de touche.
« J’ai toujours un boulot : celui d’encourager et d’applaudir mes coéquipiers », confie l’ailier-fort à la presse. « Je passe une bonne journée lorsque l’on gagne. Je me rends compte que j’ai déjà été très souvent celui qui jouait 40 minutes par matches quand d’autres ne rentraient pas sur le terrain. »
Le temps de jeu de David Lee a été divisé par deux en deux ans. Il est passé de 36 à 18 minutes passées sur le parquet en moyenne et son apport a évidemment suivi le mouvement. Pour la première fois de sa carrière, ou pour la première fois depuis son explosion au plus haut niveau en 2009, l’ancien joueur des Knicks a un rôle de joueur de l’ombre. Il est un remplaçant mis au service de l’équipe, appelé en fonction des besoins du coach sur le terrain. Il a même cumulé trois « DND – coach decision » au cours des dernières semaines.
« David est un très bon joueur. Il a été All-Star et il est toujours dans la meilleure période de sa carrière », conçoit pourtant son coach, Steve Kerr. « Si je le faisais jouer 30 minutes par soir, je suis sûr qu’il tournerait à 18 points et 10 rebonds de moyenne par match. »
Draymond Green, qui bénéfice désormais de son ancienne place dans le cinq, marque un peu moins de 12 points et capte 8 rebonds par rencontre. Mais son profil d’intérieur fuyant capable de défendre sur plusieurs positions et d’étirer le jeu en attaque correspond mieux à la philosophie de jeu de Steve Kerr – et plus globalement de la NBA actuelle. David Lee est coincé dans la « mauvaise » équipe à la mauvaise époque. Les ailiers-fort capable de marquer des points et de prendre des rebonds sans pour autant protéger le cercle ou étirer le jeu ont une valeur de plus en plus délicate à évaluer pour les franchises.
« Vu comment notre équipe joue, je n’échangerai mon rôle contre rien au monde. J’ai une opportunité de prouver que je suis un gars qui sait se sacrifier pour le succès de son équipe. Je peux prouver à quel point je tiens à la victoire. »
Ce sacrifice pourrait s’avérer payant. David Lee est toujours susceptible de faire la différence sur un QT, un match, qui lui-même pourrait être déterminant sur une série. Il n’est plus un cadre mais il est un joueur de rotation de l’équipe qui semble la mieux armée pour aller chercher un titre en juin prochain. Une bague de champion vaut parfois tous les sacrifices.