« On a deux des sept joueurs d’élite à l’intérieur de l’arc à trois-points. Quand vous avez Joel Embiid et Ben Simmons, vous savez que vous pouvez gagner en jouant comme ça mais c’est devenu tellement rare. » « Il y a beaucoup plus de joueurs qui peuvent être adroits en étant démarqués à trois-points que de gars qui sont efficaces à trois ou quatre mètres du cercle. Donc… c’est un trop gros bonus. On voulait des trois-points pour espacer le jeu et ça a marché mais c’est trop maintenant. Les tirs derrière l’arc devraient compter pour deux points et demi. »Comme si ça ne suffisait pas, Daryl Morey veut aussi agrandir le terrain pour éloigner la ligne à trois-points dans les coins.
« Je m’attends à ce que ce soit fait. Un tir dans le corner est devenu la même chose qu’un tir près du cercle… C’est fou. C’est abusé. Ça ne me gênerait pas que l’on reconstruise les salles en écartant le terrain. Ça prendrait 25 ans. »Waouh. Par où commencer. Déjà, Morey adore les chiffres. Et à chaque fois, tous ses argumentaires ne tournent qu’autour de ça. Les statistiques avancées, l’efficacité selon les chiffres, etc. Bien sûr que c’est important. On ne va pas se muter en Charles Barkley et critiquer avec dédain les mathématiques dans le sport. Mais tout ne repose pas autour des chiffres. Ils apportent quelque chose mais ne doivent pas devenir l’élément central. Or, c’est toujours ça dans l’univers du Président des Sixers. En tout cas, sa sortie résonne quand même comme une grosse blague, pardonnez-nous l’expression. Pendant des années, Daryl Morey a poussé ses formations à prendre le plus de tir à trois-points possible au point d’en devenir grotesque. Il a mené cette révolution. Et maintenant, il ne veut pas juste arrêter, il veut carrément aller dans le sens inverse ! Bien évidemment, ça s’explique par le fait que les Sixers – ses Sixers – sont l’une des équipes qui marquent le moins de trois-points en NBA (23ème). Et notamment dans les coins. Joel Embiid est en dessous donc il veut tout faire pour donner l’avantage à sa superstar. C’est brillant et culoté. Mais aussi fatiguant et presque prévisible comme démarche venant de sa part. Daryl Morey se moque de la manière, il veut gagner