« Quand nous avons obtenu Isaiah, personne ne savait qu’il allait devenir ce Isaiah, le joueur qu’il a été l’an dernier. Quand nous avons eu Jae Crowder dans le trade de Rondo, personne ne savait qui il était. Ils savaient juste qu’il ne jouait pas beaucoup à Dallas », rappelle Ainge. « Ça n’a rien de bon de parler ou de prédire ce qu’ils vont devenir. Il faut les laisser le gagner, mériter ce qu’ils vont être. »
En partant de ce constat, la perte de deux chouchous du public, qui avaient mérité toute cette gloire, pose d’autant plus de questions. Mais Danny Ainge les balaye d’un coup de main, rappelant le fonctionnement de la NBA.« Il n’y a eu aucune sorte de plan où nous voulions faire tant de changements », assure-t-il. « Ce n’est pas une question de se séparer de quelqu’un ou d’amener de nouveaux visages. Mais dans le monde actuel, nous avons un salary cap, une luxury tax et il y a des contrats courts avec ça. Quand je jouais, je signais des contrats de six ans ! Désormais, la plupart sont de quatre ans pour les plus longs. C’est la nature du business et ce n’est pas idéal pour la continuité. »
Malgré tout, Danny Ainge a conservé une très légère continuité avec ces jeunes joueurs. Il croit beaucoup en leur éclosion, même s’il s’assure de mettre un peu de mesure à chaque fois.« Je pense que Terry (Rozier) et Marcus (Smart) sont vraiment prêts à passer au niveau supérieur. Jayson (Tatum) et Jaylen (Brown) peuvent être un peu plus patient mais ils vont avoir un rôle important », assure le GM de Boston. « Nous verrons combien de minutes (Tatum) va avoir. Je ne suis pas inquiet concernant comment il va jouer quand les lumières seront sur lui. Ça me semble difficile que Jayson soit Rookie of the Year. Ça va probablement se tourner vers une équipe où les rookies démarrent et jouent 35 minutes chaque soir. »
S’il est déjà solide en sortie de banc pour Boston, le rendement de Tatum devrait donc suffire au plaisir de Danny Ainge.