« J’étais vraiment concentré sur le fait d’intégrer la ligue. Je n’y avais jamais prêté attention », confie-t-il. « Quand je suis arrivé dans la ligue, c’est là que j’ai réalisé à quel point ça pouvait être utile. Ça fait aussi grandir ta marque et ça permet aux gens de mieux te connaître en tant que personne. »
Très vite après sa draft, Lillard a réussi à se faire un nom en NBA mais aussi sur les réseaux sociaux. Une faculté d’adaptation au monde professionnel (et ses à-côtés) qui s’explique par son long passage universitaire.« La réponse simple, c’est que les quatre années en université ont préparé Damian aux responsabilités qui vont avec le fait d’être une superstar », déclare Eric Goodwin, l’un de ses représentants. « Il comprend l’importance d’être connecté avec ses fans d’une façon authentique. Il n’y a pas de meilleure manière de faire à travers les réseaux sociaux. »
Évidemment, l’enfant d’Oakland a aussi récupéré quelques automatismes d’un athlète sous contrat. Il n’est pas étonnant de le voir mettre un tweet de promo pour sa nouvelle chaussure ou le nouvel évènement organisé par l’un de ses sponsors. Cependant, c’est largement contre-balancé par une certaine honnêteté sur plusieurs sujets. On oublie vite un tweet promotionnel à partir du moment où un joueur de la trempe de Damian Lillard critique ouvertement la ligue. C’était notamment le cas lors de ses absences au All-Star Game, où il a souvent été snobé. Dans un monde de communication, un peu de franchise fait du bien. Mais le plus succulent reste tout de même sa gestion des haters. On les connait, ce genre d’internaute qui commence par mentionner la star avant d’enchaîner avec une série d’insultes sans aucun rapport, venue de nulle part. Dans ces cas-là, le meneur a tendance à répondre plutôt qu’ignorer.« Les gens me disent tout le temps « mec, faut pas répondre à ça ». Mais je vais toujours dire quelque chose », explique-t-il. « Parfois, c’est la dernière chose à laquelle ils s’attendent. Soit ils ne veulent pas devoir s’expliquer, soit ils ne veulent pas de ce type de confrontation. »
Damian Lillard utilise également ses réseaux sociaux pour construire son autre carrière : celle de rappeur. C’est d’abord sur ces plateformes qu’il a commencé à montrer des petits aperçus. A l’époque où Instagram limitait les vidéos à 15 secondes, il a lancé le hashtag #4BarFriday , qu’on peut traduire par les quatre mesures du vendredi. Sur ce court temps, le rappeur devait prouver sa valeur. Le concept a pris et s’est développé sur internet. Par conséquent, Lillard a su en retirer profit. Il a signé un deal avec la marque d’enceinte JBL et offrait chaque semaine un cadeau à l’internaute qui l’avait le plus impressionné sur sa vidéo. L’effervescence autour des freestyles de Lillard ont fait que le joueur des Blazers s’est finalement lancé. Il a sorti son album « The Letter O », qui a plutôt bien marché. Et comment en-a-t-il fait la promo ? Sur les réseaux sociaux oui mais pas comme tout le monde. Durant l’été 2015, soit un an avant, il a posté un son inédit par semaine sur son SoundCloud. Par conséquent, en bon fan de rap US, il est évident qu’il faut suivre Damian Lillard sur les réseaux sociaux. Outre le fait que ce soit un rappeur plus qu’honnête, il partage également ses musiques préférées chaque semaine (avec souvent du E-40 dedans, en bon gars de la Bay) ainsi que ses pensées sur le jeu NBA. Et puis, cela devient tellement rare une superstar NBA qui utilise elle-même ses réseaux sociaux, profitons en..