Une montre cassée. « Dame Time is over » scandait même Paul George. Taquins, les Los Angeles Clippers savouraient leur victoire in-extremis contre les Portland Trail Blazers (122-117). En ciblant Damian Lillard, d’ordinaire si héroïque dans les moments chauds mais au poignet fébrile ce soir-là. Deux lancers ratés. Un tir pour arracher l’égalisation, également manqué. Pas le bon jour.
Damian Lillard vs les Clippers, let’s get ready to rumble !
« J’étais très en colère contre moi-même après le match », avouait le meneur All-Star. Une réaction compréhensible. Logique même. « J’étais frustré. Mais c’est comme ça. J’ai parlé avec l’un de mes meilleurs amis. Il m’a dit que j’ai eu plein de grands moments et qu’il fallait à ce que je m’attende à ce que, parfois, la balance s’équilibre. »
Attendu, aussi, son rebond dès le match suivant. Quarante-huit heures après ses déboires, il disposait contre les Sixers d’une opportunité pour se remettre dans le bon tempo. Son tempo. « Personne ne s’inquiétait du niveau de jeu qu’il allait afficher ce soir », rappelait le coach Terry Stotts. Personne… peut-être ses adversaires justement. Un carton semblait promis. Lillard n’a pas déçu. Et quel carton ! 51 points. Un bombardement. Pour une victoire sur le fil, 124 à 121. Une victoire précieuse pour replacer un petit peu plus les Blazers dans la course aux playoffs.
« Nous avons grillé une cartouche hier [contre les Sixers] et c’est en grande partie de ma faute. Je ne voulais pas que cela se reproduise. »
Alors il a fait exploser les compteurs. La deuxième pointe à plus de 50 – après les 53 pions de T.J. Warren – dans la bulle. Mais plus que les chiffres, c’est la manière. Conquérant. Déterminé. Et surtout à nouveau décisif. 14 points dans le premier quart pour lancer son équipe sur les bons rails. Et justement 14 longueurs d’avance (33-19) pour Portland. Avec la blessure (malheureuse) de Joel Embiid, les troupes de l’Oregon se dirigeait vers le succès. Mais ils ont subi le retour en force de leurs adversaires. Philly a même repris l’avantage, 92-91 à l’entame de la dernière période.
Damian Lillard clutch... again
Dame time. Cette fois-ci, hors de question de laisser la victoire s’échapper. Alors il a agressé ses vis-à-vis. L’un après l’autre. Parfois en allumant de loin. Parfois en finissant de près. Inarrêtable. 12 points de suite inscrits par les Blazers, dont les 7 derniers par le seul Damian Lillard. Avec même un panier primé avec la faute pour repasser devant (114-117) à moins de trois minutes du buzzer.
Le succès est important. Parce qu’avec les défaites des Grizzlies, des Pelicans et des Kings hier soir, les Blazers ont déjà deux adversaires de moins (New Orleans et Sacramento) dans la course aux playoffs. Mieux, ils se sont surtout rapprochés de Memphis. 33 victoires pour chacune des deux formations. Une défaite de plus (39) pour Portland. Le « play in » n’est pas encore complètement assuré mais presque. Le huitième spot est à portée de tir.
Et ce tir, pour la gagne, pour les playoffs, pour quoi que ce soit, c’est Damian Lillard qui le prendra. Dans l’Oregon ou à Disney. Gary Trent Jr, Jusuf Nurkic ou même parfois un Carmelo Anthony vintage sont des facteurs X importants. Mais l’équipe, dans le fond, va aussi loin que ce que son commandant peut la porter. Parce que même après une contre-performance, c’est lui qui donne l’heure aux Blazers.
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