Voici ce qu'il fallait retenir des 6 matches de la nuit en NBA.
- Scorer au bon moment alors que l'on sort d'un match apocalyptique. C'est aussi ça, être un MVP. James Harden était à 2/17 à la fin du 4e quart-temps de la rencontre face aux Pistons. En prolongation, le meneur des Rockets s'est re-transformé en bête de scène. Harden a inscrit 10 des 12 points de son équipe à 2/3 avec six lancers réussis.
- Ce coup de chaud au bon moment a sans doute mis un terme aux minces espoirs de playoffs des Pistons. Blake Griffin, auteur d'un triple-double (21-10-10) a fait de son mieux, mais Detroit pointe à cinq longueurs de Milwaukee et avec un tie-breaker défavorable. Ce sera canapé time à Motown pendant les playoffs.
- Conséquence directe de la défaite des Pistons : Cleveland est officiellement qualifié pour les playoffs pour la 4e année consécutive. Ce n'était pas si évident que ça il y a quelques semaines.
- Kemba Walker a inscrit 46 points en 28 minutes de jeu avec 10 paniers à 3 points. Une ligne de stats indécente qui donne l'impression qu'il a joué contre des minimes. Pas loin, c'était les Grizzlies.
- Vous ne rêvez pas. Memphis a perdu un match de 61 points. Les Hornets ne s'attendaient pas à tant de facilité et à remporter la victoire la plus large en NBA depuis pile 20 ans. Seules cinq équipes ont fait mieux que Charlotte dans l'histoire : Cleveland en 1991 contre Miami (+68), Indiana en 1998 contre Portland (+65), les Lakers contre Golden State en 1972 (+63), Golden State contre Sacramento en 1991 (+62) et Syracuse contre New York en 1960 (+62).
- Anthony Davis avait, comme tous ses coéquipiers, les jambes un peu lourdes au moment d'affronter les Lakers pour un 4e match en 5 jours. Ça n'a pas empêché la star des New Orleans Pelicans de briller et d'être décisive. Outre ses 33 points, Davis a réussi deux lancers cruciaux et une interception clutch dans les dernières secondes. Sa fin de saison continue d'être exceptionnelle et doit donner envie à DeMarcus Cousins de prolonger...
- Davis n'a pas porté les Pelicans tout seul. Rajon Rondo (24 points et 10 rebonds) et Jrue Holiday (26 points) ont bien fonctionné ensemble. Ça aussi, c'est plutôt intéressant pour le court et le moyen terme.
- Les Lakers ont quand même donné du fil à retordre aux Pelicans et montré leur force de frappe. Quatre Californiens ont fini à 22 points ou plus (Kyle Kuzma, Julius Randle, Brook Lopez et Kentavious Caldwell-Pope). Seul Lonzo Ball est passé au travers à la finition avec un vilain 2/15 (1/12 à 3 points), qu'il a compensé par une activité au rebond (13 prises), à la passe (9) et en défense (2 contres).
- Le match Sacramento-Atlanta, remporté par les Kings, s'est joué dans une atmosphère extrêmement particulière. La salle n'était pas loin d'être vide avec 2 000 sièges occupés sur les 17 000. Des milliers de personnes étaient réunies près de l'entrée en signe de protestation. Dimanche dernier, Stephon Clark, un jeune noir, a été abattu par la police dans le jardin de la maison de ses grands-parents. 20 coups de feu ont été tirés par les policiers qui ont pris son téléphone portable pour une arme à feu. Clark était poursuivi pour vandalisme sur trois automobiles...
- Heureusement pour sa santé mentale, Marc Gasol était absent de la feuille de match. On imagine quand même sa réaction devant ce spectacle.
- Utah a relevé la tête après son étonnante défaite contre Atlanta. Le Jazz est allé décrocher un succès important à Dallas, notamment grâce à Donovan Mitchell. En mission pour être le premier rookie depuis Blake Griffin à finir la saison à plus de 20 points de moyenne, le scoreur de Salt Lake City a claqué 26 points à 11/22. Au classement, Utah est à égalité parfaite avec Minnesota, 7e, et possède deux victoires de plus que Denver, 9e. Rien n'est joué, mais le Jazz est de retour sur les bons rails.
- Grâce à son succès à Orlando, Philadelphie a repris la 4e place à l'Est. On pensait que les Sixers avaient de bonnes chances de finir dans le top 8 en début de saison. Pas qu'ils pourraient décrocher l'avantage du terrain ou même finir devant les Cavs, qui ne sont qu'à une victoire devant.