POUR
Magic Johnson le sait, les fans locaux ne sont pas les plus patients du pays et ils font déjà le dos rond depuis plus de deux ans. Les Lakers ont rarement passé plusieurs saisons sans la moindre vraie star identifiable, même lorsqu'il s'agissait d'un pré-retraité en tournée d'adieu comme Kobe Bryant l'an dernier. Si l'on considère que la franchise ne peut pas se permettre de tanker une cinquième fois de suite et de ne pas faire passer le flambeau du Black Mamba à une pointure, les options pour recruter un joueur majeur restent malgré tout limitées. Aucun des joueurs théoriquement supérieurs à Paul George (LeBron, KD, Curry, Westbrook, Harden, Leonard, etc...) n'est approchable ou disponible dans l'immédiat. Le Californien de naissance est probablement le meilleur basketteur que peuvent viser Rob Pelinka et Magic Johnson, qui n'a pas caché son intérêt."Les Lakers ont toujours eu une superstar. C'est pour ça qu'on essaye d'en faire venir une", avait expliqué Magic Johnson sur les ondes de 570 LA Sports, avant de raconter chez Jimmy Kimmel ce qu'il ferait s'il croisait Paul George en vacances. "On se connaît, donc on se saluerait évidemment. Mais je ne peux pas arriver et lui dire comme ça : 'Hey, je veux que tu viennes aux Lakers'. Même si je lui ferais des clins d'oeil en même temps en espérant qu'il comprenne ce que ça veut dire".Difficile de mettre Paul George hors du top 10 des meilleurs joueurs de la ligue. Sa présence serait du coup forcément une plus-value inestimable pour retrouver des résultats décents, mais aussi pour attirer d'autres gros poissons dans les années qui viennent. Trois fois All-Star, two-way player confirmé, George sort en plus du meilleur exercice statistique de sa carrière : 23.7 points, 6.6 rebonds à 46.1% d'adresse globale et 39.3% à 3 points et près de 90% sur la ligne, avec une vraie marge de progression à la passe. On le voit à chaque fois qu'il a décidé d'enclencher le "mode playoffs", George a la trempe d'un franchise player et c'est exactement ce dont ont besoin les Lakers. La famille Buss ne serait pas ailleurs pas contre le retour d'un Laker au All-Star Game organisé à Los Angeles en 2018. La présence d'un local serait également un argument pour relancer la ferveur d'un public en manque de repères et de joueurs à s'approprier.
CONTRE
Faire venir Paul George dès l'été 2017 implique forcément la perte d'une partie plus ou moins importante du noyau de jeunes talents qui s'est constitué depuis quelques années à LA (Julius Randle, Jordan Clarkson, D'Angelo Russell et Brandon Ingram) mais aussi du 1er tour de Draft 2017 que les Lakers espèrent conserver après la loterie. "PG13" vaut-il vraiment ce risque ?
En imposant la présence d'une star qui veut exclusivement jouer au poste 3, les Angelenos mettraient des bâtons dans les roues d'Ingram, dont le potentiel est excitant bien qu'il ait effectué des débuts discrets en NBA. Si tant est que l'ancien de Duke ne soit pas envoyé à Indianapolis... En perdant Randle qui, bien utilisé, peut devenir All-Star dans les 4 ou 5 ans, et/ou D'Angelo Russell, dont on ignore encore l'étendue du talent offensif, les Lakers pourraient commettre une bourde monumentale et renforcer des adversaires.
[caption id="attachment_363511" align="alignright" width="318"] Brandon Ingram sera-t-il sacrifié pour faire venir Paul George ?[/caption]
On peut se demander si, malgré son statut de top 10 player dans cette ligue, Paul George a les épaules pour faire mieux à LA que chez les Pacers. Peut-on être sûrs qu'il ne se dédouanera pas de toute responsabilité en cas d'échec comme il l'a fait ces dernières semaines avec Indiana ? L'idéal serait presque d'avoir George en lieutenant de luxe, bien que cette pensée lui hérissera le poil.
Pourquoi, afin de limiter les risques, ne pas attendre une saison supplémentaire et son arrivée sur le marché des free agents ? Si la concurrence sera accrue à l'été 2018 (on pense notamment à Boston), l'ex-de Fresno State n'a jamais caché son rêve d'évoluer un jour près de sa famille. L'associer à ce moment-là avec les joueurs évoqués plus haut mais un peu plus aguerris aurait du sens, en plus de la venue potentielle d'un autre top player en quête de clinquant.
Les stats de Paul George
Season | Team | G | Min | FGM | FGA | FG% | 3PM | 3PA | 3P% | FTM | FTA | FT% | OR | DR | Reb | Ast | TO | Stl | Blk | PF | Pts |
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2010-11 | IND | 61 | 20:44 | 2.9 | 6.5 | 45.3 | 0.7 | 2.3 | 29.7 | 1.3 | 1.7 | 76.2 | 0.6 | 3.1 | 3.7 | 1.1 | 1.1 | 1.0 | 0.4 | 2.1 | 7.8 |
2011-12 | IND | 66 | 29:40 | 4.3 | 9.7 | 44.0 | 1.4 | 3.5 | 38.5 | 2.2 | 2.8 | 80.2 | 0.8 | 4.8 | 5.6 | 2.4 | 1.8 | 1.6 | 0.6 | 2.9 | 12.1 |
2012-13 | IND | 79 | 37:37 | 6.2 | 14.9 | 41.9 | 2.2 | 5.9 | 36.2 | 2.8 | 3.5 | 80.7 | 1.1 | 6.5 | 7.6 | 4.1 | 2.9 | 1.8 | 0.6 | 2.9 | 17.4 |
2013-14 | IND | 80 | 36:14 | 7.2 | 17.0 | 42.4 | 2.3 | 6.3 | 36.4 | 5.0 | 5.8 | 86.4 | 0.8 | 6.0 | 6.8 | 3.5 | 2.8 | 1.9 | 0.3 | 2.5 | 21.7 |
2014-15 | IND | 6 | 15:09 | 3.0 | 8.2 | 36.7 | 1.5 | 3.7 | 40.9 | 1.3 | 1.8 | 72.7 | 0.7 | 3.0 | 3.7 | 1.0 | 2.0 | 0.8 | 0.2 | 1.8 | 8.8 |
2015-16 | IND | 81 | 34:48 | 7.5 | 17.9 | 41.8 | 2.6 | 7.0 | 37.1 | 5.6 | 6.5 | 86.0 | 1.0 | 6.0 | 7.0 | 4.1 | 3.3 | 1.9 | 0.4 | 2.8 | 23.1 |
2016-17 | IND | 75 | 35:52 | 8.3 | 18.0 | 46.1 | 2.6 | 6.6 | 39.3 | 4.5 | 5.0 | 89.8 | 0.8 | 5.8 | 6.6 | 3.3 | 2.9 | 1.6 | 0.4 | 2.7 | 23.7 |
Total | - | 448 | 32:48 | 6.2 | 14.3 | 43.2 | 2.0 | 5.4 | 37.0 | 3.7 | 4.3 | 85.0 | 0.9 | 5.4 | 6.3 | 3.2 | 2.5 | 1.7 | 0.4 | 2.7 | 18.1 |