« Ça paraît irréel. Nous avons enfin obtenu justice », confiait l’ailière de Minnesota, origine de Jefferson City, où a été rendu le jugement.
Maya Moore insiste tout de même sur le fait que Jonathan Irons n’est pas encore complètement tiré d’affaire. Le procureur du St. Charles County peut encore faire appel ou demander un nouveau procès. Irons, 40 ans, a été jugé quand il en avait 16. Il a été accusé d’avoir cambriolé une maison tout en agressant son propriétaire. L’homme afro-américain a ainsi été condamné par un jury composé uniquement d’individus blancs. Le tout sans témoins, sans empreintes, sans ADN, sans traces de sang ou même de preuves contre lui. L’officier chargé de l’enquête assurait que Irons avait avoué le crime – ce que lui nie – mais il a été interrogé seul et le policer n’a pas enregistré la conversation. Moore a rencontré Irons en 2007, après que des membres de sa famille ont été en contact avec le prisonnier via différentes missions. Elle a longtemps réclamé sa libération avant de finalement faire un break dans sa carrière. Elle s’est alors investie pour plaider la cause du détenu. Un élément a notamment fait pencher la balance en faveur de sa libération : une autre empreinte, qui n’est pas la sienne, ni celle de la victime, a été retrouvée sur les lieux du crime. Elle a été masquée par les procureurs lors du procès initial. Interrogé par le New York Times, Irons a été cash au sujet de l’intervention de Maya Moore : « elle a sauvé ma vie. » Respect.Comment Maya Moore a sauvé un prisonnier en mettant sa carrière entre parenthèses
Considérée parmi les meilleures joueuses de la planète, Maya Moore a arrêté le basket pour se consacrer à la libération d’un détenu aux Etats-Unis. Elle est proche de réussir.
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