Comment Paul George et Kawhi Leonard ont fait des Clippers une superpuissance NBA

Les Los Angeles Clippers ne sont pas premiers mais ils forment la meilleure équipe en NBA en ce moment. Explications.

Comment Paul George et Kawhi Leonard ont fait des Clippers une superpuissance NBA
« J’ai été riche, j’ai été pauvre, j’ai été gros, j’ai été maigre, j’ai été au Hall Of Famer mais les Clippers ont toujours été nuls. » Avec une punchline dont il a le secret, Charles Barkley mettait en lumière une idée préconçue et répandue auprès des passionnés de NBA : Les Los Angeles Clippers sont des losers qui n’arriveront jamais à aller au bout. Pourtant, cela fait maintenant un moment que la franchise californienne truste le haut du classement. Elle va boucler sa dixième saison de suite avec un bilan supérieur à 50% de victoires. Tout simplement la plus longue série en cours au sein de la ligue. Yep, les Angelenos font bel et bien partie des cadors du championnat depuis une décennie. Sans titre à l’arrivée, certes, mais cette année, c’est peut-être bien la bonne. Ça fait marrer tout le monde de les imaginer se planter encore une fois. Mais ils en sont même devenus sous-estimés. Les vannes, le trashtalk, c’est bien. Mais Kawhi Leonard, Paul George et leurs coéquipiers ont fini de rire. Ils sont terrifiants. Encore plus dans la dernière ligne droite de la saison, à l’approche des playoffs. Les voilà même lancés sur une série de six victoires consécutives après leur succès contre les Indiana Pacers (126-115) la nuit dernière. CQFR : Paul George s’amuse à Indiana, Batum et Gobert en block party Riez, riez. Les Clippers ne plaisantent plus. Et notamment Paul George, tellement raillé sur les réseaux sociaux l’an dernier (et en même temps, c’est vrai que c’était vraiment drôle de se moquer de « Pandemic P »). L’ailier All-Star trouvait notamment que ses adversaires lui manquaient de plus en plus de respect depuis. Mais à force d’enchaîner les performances de haut rang, il pourrait enfin faire taire ses détracteurs. Parce que PG se cherche – enfin ! – un peu moins d’excuses et se concentre sur son jeu. Ça marche nettement mieux : il a claqué 30 points ou plus lors de ses quatre dernières sorties. 36 hier soir.
« Il est vraiment dans un bon rythme. Il joue avec un poids sur ses épaules et il tient vraiment à être la meilleure version de lui-même », prévient Marcus Morris.
Le changement d’attitude est visible chez George. Bien sûr qu’il n’a pas fondamentalement changé. Et s’il n’y avait pas Kawhi Leonard, les Clippers ne seraient pas considérés parmi les grands favoris au trophée. Mais pour qu’ils gagnent, ils ont besoin que leur deuxième superstar évolue à son niveau de jeu. Ça demande d’être bien dans son corps – il semble enfin moins diminué par ses blessures – et surtout bien dans sa tête. Il assure avoir un autre d’état d’esprit et, jusqu’à présent, ses prestations lui donnent raison. https://twitter.com/NBA/status/1382175276839305217 Surtout que les Clippers ont développé une attaque monstrueusement efficace dans son sillage (et évidemment celui de Leonard). Ils pointaient à 117,7 points sur 100 possessions avant le match d’hier soir. C’est tout simplement un RECORD en NBA. Même les Brooklyn Nets de Kevin Durant, James Harden et Kyrie Irving ne font pas aussi bien. Tyronn Lue a transformé cette équipe en machine à tuer. Oui, Tyronn Lue ! Tactiquement, ses choix semblent plus adaptés au jeu des deux superstars que ceux de son prédécesseur Doc Rivers. Quand les Clippers s’inspirent des Bulls de Jordan pour dominer la NBA Il a par exemple pris la décision de faire jouer son équipe plus lentement à une époque où les formations vont de plus en plus vite. Ça peut sembler en décalage avec son temps mais ça fonctionne très bien pour Leonard et George, qui sont bestiaux sont demi-terrain. Quelle franchise possède deux stoppeurs capables de les ralentir simultanément ? Peut-être juste les Milwaukee Bucks avec Khris Middleton et Jrue Holiday. D’ailleurs, elle est la, la future finale (notez-le). Les deux stars des Clippers se régalent en isolation et elles attirent tellement la défense que ça offre des quantités de tirs ouverts. Ça tombe bien, L.A. excelle aussi à trois-points. En fait, ce groupe n’a pas vraiment de faiblesse. Il y un effectif suffisamment profond pour jouer grand, pour jouer petit, pour défendre, pour attaquer et peut-être même pour scorer dessous si DeMarcus Cousins retrouvait par miracle des sensations. La rotation est très étendue avec du talent à tous les postes. En double ou en triple sur certaines positions. Les détracteurs rappelleront que c’est en playoffs que les Californiens flanchent. Et que c’est donc à ce moment-là qu’ils devront faire leurs preuves. Que c’est le mental leur plus grande lacune. Mais même sur cet aspect précis, on sent une différence avec l’an dernier. Ils sont revanchards. Ils se connaissent mieux. Plus de vécu ensemble. Ils ont enfin un leader de vestiaire avec Rajon Rondo, qui fait office de gestionnaire et qui brille depuis son retour à Los Angeles. Ils sont prêts à passer le cap. Prêts à aller au bout.