L’expérience Westbrook doit prendre fin, et vite…

Le bilan des Clippers avec Russell Westbrook dans le cinq est embarrassant. Le match face aux Warriors est déjà la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

L’expérience Westbrook doit prendre fin, et vite…

Si les Clippers étaient confortablement installés dans le haut du tableau, on aurait compris leur entêtement à vouloir intégrer Russell Westbrook à leurs plans. Sauf que les Californiens sont 7e à l'Ouest, avec seulement deux victoires de plus que leurs voisins des Lakers, 11e... Leur quatrième défaite de suite, qui coïncide avec l'arrivée de l'ancien MVP dans le groupe, la nuit dernière contre Golden State, sera peut-être la dernière gifle dont ils avaient besoin.

Westbrook en lui-même n'est pas particulièrement à blâmer. C'est plutôt ce qui découle de sa présence dans le cinq de départ (et souvent dans celui qui termine) qui pose problème. Les Clippers avaient trouvé une formule satisfaisante avec Terance Mann en membre solide du line-up principal, mais cette dynamique a volé en éclats. Pas alarmé par le fait que Russell Westbrook soit à 0-13 cette saison (0-14 désormais) en tant que titulaire cette saison, Ty Lue l'a reconduit, en présence cette fois de Mason Plumlee et Eric Gordon, en l'absence d'Ivica Zubac et Marcus Morris.

Russell Westbrook, des Clippers moins craints en NBA avec lui ?

Les Warriors, pourtant toujours privés de Stephen Curry et Andrew Wiggins, s'en sont accommodés et ont exploité le filon. En 28 minutes, Westbrook a apporté 8 points, 6 passes, 0 rebond et 4 pertes de balle, avec des séquences sur lesquelles il est difficile de ne pas grincer des dents tant elles sont embarrassantes pour un joueur de son statut.

Celle-ci, dans le 4e quart-temps, où il a enchaîné turnover et défense totalement erratique sur Jordan Poole, symbolise bien la chose.

Pire, Golden State a fréquemment laissé Russell Westbrook absolument seul au large. Visuellement, la chose était assez humiliante, d'autant que ça ne l'a pas empêché de shooter à 0/5 à 3 points.

 

 

Il y a forcément eu un impact sur le mental de l'ancien MVP, comme l'a expliqué Draymond Green après la rencontre.

"C'était le plan de jeu. Steve m'a envoyé un message hier pour me dire qu'on allait jouer comme ça. [...] Le plan a bien marché pour nous ce soir. On a poussé Russ à manquer des tirs. Les gens parlent souvent du shoot de Russ, mais il faut dire que mentalement, c'est dur de subir ça. Il shoote plutôt bien ces derniers temps, mais ce plan de jeu fait mal mentalement et on s'y est tenu.

Je ne dis pas qu'on est entrés dans sa tête, mais ça fait forcément réfléchir quand tu vois tout le monde s'éloigner de toi. Au basket, on t'apprend à prendre un tir si tu es ouvert. Mais si tu es ouvert sur chaque action, tu commences à te poser des questions".

Il est encore temps de mettre un terme à cette expérience et de faire sortir Westbrook du banc, dans un rôle similaire à celui qu'il avait aux Lakers. Le péché originel était probablement de l'avoir recruté tout court plutôt que de l'avoir laissé se relancer dans une équipe avec moins de pression et d'ambition, mais ce qui est fait est fait.

Il ne reste que 17 matches de saison régulière et les Clippers ne peuvent pas se permettre de continuer dans cette voie. C'est aussi à Paul George et Kawhi Leonard, qui ont milité pour la venue de Russell Westbrook, de ne pas se cacher et de prendre leurs responsabilités auprès du coaching staff. Leur nouveau camarade n'est pas l'unique responsable de cette mauvaise période et s'ils ont du respect pour lui et pour sa carrière, ils sauront user de leur influence pour que son rôle change.

Accessoirement, ils ont aussi le droit d'en faire plus pour ne pas que leur coéquipier soit le bouc émissaire. Paul George ne peut pas shooter à 3/15 et avoir aussi peu d'impact contre un concurrent direct, par exemple...

 

Quel cinq pour régler les problèmes des Clippers en fin de match ?