LeBron James et les Cleveland Cavaliers décrochent un game 7

Emmenés par un LeBron James terriblement dominant (41 points), les Cleveland Cavaliers ont décroché un game 7 mérité en surclassant (115-101) des Golden State Warriors inquiétants.

LeBron James et les Cleveland Cavaliers décrochent un game 7
Il y a quelques jours seulement, on pensait que ces Finales 2016 compteraient parmi les moins accrochées de l'histoire. Golden State menait 2-0, puis 3-1, maîtrisant son sujet sans avoir à puiser dans ses ressources. Aujourd'hui, après une nouvelle prestation épatante dans le game 6, les Cleveland Cavaliers sont en passe de rendre cette série historique et on aura bien droit à un game 7 surexcitant dans trois jours à l'Oracle Arena. Il serait trop réducteur de dire que ce sont les Warriors, en lâchant prise mentalement, qui ont rendu cette opposition plus serrée que prévu. Les champions en titre sont en pleine débandade, c'est un fait. Mais un tel scénario aurait été inenvisageable sans un adversaire dont le niveau de jeu et la détermination laissent bouchée bée depuis trois matches. Et par adversaire, on entend aussi bien les Cavs que leur patron : LeBron James. [caption id="attachment_328817" align="alignright" width="318"] LeBron James a plané sur ce game 6.[/caption] Le "Chosen One" a été sans surprise à la base de ce succès crucial et a rejoint quelques très grands noms dans le club fermé des joueurs ayant dépassé les 40 points lors de deux matches consécutifs en Finales. Seize ans après son éphémère coéquipier Shaquille O'Neal, James a signé, comme trois jours plus tôt, 41 points, en plus de 11 rebonds, 8 passes, 4 interceptions et 3 contres. C'est un véritable "clinic" que LeBron a réalisé cette nuit, notamment en 2e mi-temps. Alors que les Californiens, désastreux pendant presque trois quart-temps, étaient revenus dans la danse et sous les 10 points de retard grâce à Klay Thompson (25 points), le "King" a parlé et dominé. Draymond Green, pas flamboyant du tout pour son retour, et tous les Warriors qui ont tenté de défendre sur lui en ont pris pour leur grade, au poste comme à mi-distance.

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Et Stephen Curry craqua...

Quelques images de cette domination du "King" ont évidemment bien plus marqué les esprits que d'autres. Son contre et son trashtalking sur Stephen Curry dans le 4e quart-temps resteront dans les annales. C'est en partie en contribuant activement à la frustration de la star des Dubs que James a fait tomber ce game 6 dans l'escarcelle des Cavs. S'il a inscrit 30 points, Curry a vécu un cauchemar dans la deuxième partie de la rencontre. Handicapé par les fautes, persuadé que les arbitres lui en voulaient, l'idole de la Bay Area s'est braquée et a déjoué. Point culminant de son agacement : cette 6e faute synonyme de fin de match qu'il a transformée en expulsion (la première de sa carrière) en jetant son protège-dents de rage après avoir adressé des mots doux aux officiels. Pas complètement "badass", Curry a tout de même pris le temps de s'excuser d'avoir touché un spectateur lors de ce coup de sang avant de quitter le parquet escorté par un agent de police... Si Golden State dispose de l'atout majeur que constitue l'Oracle Arena pour ce game 7, la dynamique et la confiance sont très clairement dans l'autre camp. Tactiquement, Tyronn Lue a pris le dessus sur un Steve Kerr démuni et à court d'options depuis trois matches. Les choses ne sont pas parties pour s'arranger puisqu'en plus d'un Curry psychologiquement atteint et d'un Andrew Bogut déjà forfait, les Warriors devront composer avec les problèmes de dos d'Andre Iguodala, soigné à plusieurs reprises dans l'Ohio, et la perte totale de confiance d'Harrison Barnes (0/8 cette nuit). Chez les Cavs, on a encore pu se passer de Kevin Love, plus pénalisant en défense qu'utile en attaque lors de ses 12 minutes passées sur le terrain, et ne pas trop tirer sur la corde avec Kyrie Irving (23 points à 7/18), touché à la cheville dans le 4e quart-temps. L'autre homme fort de la nuit pour Cleveland a été Tristan Thompson, comparse de LeBron James sur plusieurs séquences et souverain dans la peinture (15 points, 16 rebonds) face au small ball de Golden State. Bien malin qui pourra dire si les Cleveland Cavaliers auront suffisamment d'énergie pour réussir un 4e match aussi intense de suite et un comeback de légende, ou si les Golden State Warriors auront le mental pour retrouver les fondamentaux à la base de leur succès. Quoi qu'il en soit, les fans auront droit à un final de rêve et presque inespéré dimanche. On ne serait pas contre un petit flash forward pour zapper les deux jours inutiles qui nous séparent de cette conclusion épique...