La saison des Cavaliers a pris fin mercredi face aux Celtics. Rien de dramatique au regard du niveau de Boston cette saison (1er bilan de la ligue avec 64 victoires et 18 défaites), mais à l’heure du bilan, des questions se posent dans l’Ohio. Diminuée par les absences de Jarrett Allen et Donovan Mitchell (Games 4 et 5) sur cette série, Cleveland a en outre dû composer avec les errances de certains cadres. Au premier rang desquels Isaac Okoro, en grande souffrance sur ces playoffs. Au point de se demander si nous reverrons l'ancien d'Auburn sous le maillot des Cavs à la rentrée prochaine.
9 points cumulés à 4/19 aux tirs sur les trois derniers matchs. 4 sorties à 2 points ou moins en 12 rencontres de Playoffs. Même pour un spécialiste défensif, ça pique les yeux. Qui plus est pour un starter (7 titularisations en 12 matchs) qui passe près de 22 minutes sur le parquet chaque soir. Un naufrage illustré par un Game 5 où son coach, JB Bickerstaff (John-Blair de son vrai prénom), n’a pas hésité à le bencher (12 minutes de temps de jeu).
Si tout n’est pas à jeter sur cette campagne de playoffs, à commencer par sa défense sur Paolo Banchero au Game 7 contre Orlando au 1er tour (38 points, mais à 10/28 aus tirs), la tendance du natif d’Atlanta à disparaître en attaque aura grandement pénalisé une équipe de Cleveland en mal de scoring derrière Donovan Mitchell. 14ème sur 16 équipes engagées en postseason au nombre de points inscrits en moyenne par match (98,2 pts), Cleveland ne pouvait clairement pas se permettre ce trou d’air de la part d’un joueur majeur. Un trou d’air aussi dommageable qu’inattendu après la saison régulière d’un autre tonneau réalisée par l’international américain (Coupe du Monde U17).
Car pour sa 4ème année dans la grande ligue, Isaac Okoro, dont le scouting report de nbadraft.net pointait du doigt un arsenal offensif « en chantier » à sa sortie de fac, a encore progressé au tir cette saison. Son adresse globale, mais surtout ses 39,1% à longue distance, meilleure marque en carrière, ne laissaient pas présager d’un tel désastre. Le jeune arrière est ainsi passé de 9,4 points à 49,0% en SR, à 5,5 pts et 35,7% aux tirs dont 27,5% seulement derrière l’arc en 12 matchs de Playoffs. Une défaillance d’autant plus préjudiciable pour un joueur par ailleurs incapable de créer du jeu ou presque (1,9 asts en SR, 1,1 en PO).
Free agent cet été, il est légitime de se demander si Okoro rentrera toujours dans les plans de la franchise de l’Ohio la saison prochaine. Les Cavs, sûrement déçus des prestations de leur 5ème choix de draft 2020, pourraient être tentés par un autre pari. Sans même penser à un incroyable come back de LeBron James, présent au bord du terrain mercredi au Rocket Mortgage Fieldhouse...