Les Dallas Mavericks sont visiblement entre de bonnes mains. C’est l’un des premiers constats qui nous vient en tête après l’annonce du transfert réalisé cette nuit entre la franchise texane et ses voisins les Houston Rockets. Christian Wood rejoint Luka Doncic en l’échange de quatre joueurs et du 26ème choix de la draft.
Christian Wood tradé à Dallas, superbe opération pour les Mavs
Un joli coup sur le papier. Un de plus pour le GM Nico Harrison, nommé l’an dernier et dont les premières décisions ont déjà eu un impact sur le succès de l’équipe. Les Mavs sont allés en finales de Conférence cette saison et ils se renforcent déjà dans l’optique de faire encore mieux lors de la prochaine campagne.
Wood n’est pas un game changer – ce n’est pas un All-Star par exemple – mais ça reste un joueur très productif et une vraie upgrade sur les postes intérieurs. Il tournait à plus de 19 points et quasiment 10 rebonds en cumulé sur ses deux saisons avec les Rockets. Longiligne, athlétique, à l’aise face au panier, c’est un Anthony Davis du pauvre, avec malheureusement le facteur blessure qui l’accompagne.
Il est même plus adroit derrière l’arc que la superstar des Los Angeles Lakers. 39% l’an dernier, 37% l’exercice précédent. Avec à chaque fois 5 tentatives par match. Un échantillon convaincant. Il sera de ce fait une option crédible à la fois sur pick-and-roll et sur pick-and-pop avec Luka Doncic. Ce tandem entouré de slasheurs comme Spencer Dinwiddie ou Jalen Brunson, voire de shooteurs comme Tim Hardaway Jr et… Dorian Finney-Smith (quand il en met) peut constituer un cinq difficile à contenir.
Christian Wood ne boxe pas dans la même catégorie qu’A.D. défensivement mais il va aux rebonds et il est suffisamment long pour protéger l’accès au cercle. Encore faut-il que Jason Kidd parvienne à tirer le meilleur de lui-même. L’attitude et les pépins physiques seront peut-être les deux plus gros d’interrogation pour les dirigeants et le staff.
Mais ça reste une belle affaire. Les Mavericks ont cédé quatre joueurs dont ils ne se servaient pas pour mettre la main sur un titulaire, peut-être potentiellement une deuxième option offensive. Surtout qu’à 26 ans, l’ancien journeyman peut encore grandir.
Son contrat – 14 millions expirants – est plus que correct et donne la possibilité à l’organisation de vite retomber sur ses pieds si jamais l’expérience venait à ne pas marcher. De toute façon, la masse salariale est déjà blindée. Dallas ne pourra pas ajouter beaucoup plus de joueurs. Mais avec une base Doncic, Wood, Dinwiddie, Brunson s’il est prolongé, Hardaway Jr, Finney-Smith puis Maxi Kleber et Dwight Powell, la rotation gagne déjà en profondeur.
La vraie évolution des Mavericks dépendra aussi de leur prodige slovène. Si Doncic se hisse une nouvelle fois à un niveau de MVP, en continuant à progresser, son équipe sera de toute façon plus forte. Mais le voilà a priori vraiment mieux entouré.
Les Rockets sont dans une toute autre optique. La reconstruction se poursuit avec un pick de plus dans la besace et donc l’opportunité de drafter un jeune talent en fin de premier tour. Les joueurs récupérés – Trey Burke, Marquese Chriss, Boban Marjanovic et Sterling Brown – ne seront probablement pas utilisés. Mais peu importe.
Les dirigeants se sont sans doute rendu compte que la valeur de Christian Wood restait assez faible sur le marché à l’expiration de son contrat. Tout le monde savait qu’il voulait partir. Pas pratique pour faire monter les enchères. Du coup, ils s’en sortent déjà bien en mettant la main sur un pick au premier tour.
Ce départ va leur permettre d’offrir plus de temps de jeu au génial Alperen Sengun, rookie prometteur qui sort d’une première saison à 9,6 points et 5,5 rebonds en 20 minutes.