"Je voulais apporter ma pierre à l’édifice d’un sport qui m’a énormément apporté."BasketSession : A titre personnel, est-ce qu’on aura l’occasion de te voir jouer ? CM : Non, moi je suis un ancien basketteur. Cependant, il m’arrive encore de jouer en N3 à Nice, mais là, je commence à passer du côté organisation. J’ai participé à pas mal d'événements par le passé : Nike Battleground, Quai 54 etc. Je trouvais ça super intéressant au niveau de la compétitivité qu’il y avait. On s’en est inspiré, notamment au niveau de l’état d’esprit sur place. C’était un peu nos playoffs ! Du coup, c’était normal de continuer à créer de manière différente. Je voulais apporter ma pierre à l’édifice d’un sport qui m’a énormément apporté. BasketSession : On a l’impression que tu veux te focaliser sur le jeu pur et dur. CM : C’est vrai. Le Six' Park se fait d’une certaine façon, se réclame d’une certaine philosophie. On veut mettre le basket et l’aspect compétitif au premier plan. Après, cela reste un espace fun avec de la musique, un DJ, une ambiance détente. Mais par contre, le sujet principal, ça reste le joueur. On veut vraiment être axé sur le jeu, sur le terrain. BasketSession : Arrives-tu encore à être impressionné par certains joueurs lors de ce type de tournoi ? CM : Oui ! Lors de certaines éditions, j’ai vu des joueurs pros comme Marc Judith, Jerry Boutsiele. Mais il y avait notamment des joueurs amateurs que j’ai découverts. Je les ai trouvés hyper intéressants avec un gros niveau de jeu. Certains vont revenir cette année donc j’ai hâte d’y être pour revoir ces passionnés.
"Le street, c’est une autre manière de jouer au basket"BasketSession : Est-ce que tu trouves qu’on a du retard en France concernant le street ? CM : On se rend de plus en plus compte que c’est une autre manière de jouer au basket, tout simplement. Le 3x3 est devenu une discipline FIBA, bientôt olympique. Je ne pense pas qu’on a pris du retard. Par contre, on l’a un peu mis de côté. Avant, il y avait beaucoup d’événements (adidas Streetball, Nike Battleground) qui n’étaient pas seulement ponctuels. Les équipementiers en ont alors moins organisé. Il faudra leur demander pourquoi. Maintenant, il y a le Quai 54 qui est un événement exceptionnel mettant le street en avant. Puis nous, on essaye aussi d’apporter notre touche. BasketSession : On arrive à l’éternelle question maintenant. Est-ce que tu trouves qu’il y a encore un écart entre un joueur de street et un pro ? CM : Pour moi, le terme professionnel est très, très aléatoire. Les vrais professionnels, il y a en a très peu et on ne va pas forcément les retrouver sur un terrain pro. Car pour moi, c’est une mentalité, un état d’esprit. C’est un gars avec une éthique de travail, qui veut toujours être meilleur que la veille. Des gars qui ont commencé à des petits niveaux et qui ont fini en professionnel, il y en a de plus en plus. Amara Sy, c’est un bel exemple de la passerelle qu’il peut y avoir entre les deux mondes. Ils doivent être très liés. En effet, il ne tient qu’à eux de fédérer pour en ressortir quelque chose de concret pour nos clubs français. BasketSession : Tu as déjà une longue carrière derrière toi. Quel joueur t’a le plus marqué ? CM : En France, il y en a deux qui ont été très inspirants en tant que joueur et même maintenant en tant qu’organisateur : Thierry Zig et Moustapha Sonko. Ils ont énormément apporté. Ils méritent donc vraiment du respect pour cela.
Remerciements également pour Olivier Gombert et le club du Paris Lady Basket, le Paris Basket 18, Univers du Sport, Southball, Linda Chasserieau, Kevin Doré, Elyes Fetnan, Benjamin Ille, Marc, Nelson, Chris, Houna, Julien et tout le reste du staff.
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