Si j'étais resté en France, j'aurais arrêté le basket l'année suivante pour les études. Ce n'était pas possible pour moi de concilier les deux.BasketSession : Comment ça s’est passé ? Christian Lorng : Au premier match que j'ai joué contre son équipe, il a parlé avec mon coach, il lui a dit qu'il m'aimait bien comme joueur, qu’il trouvait qu’il y avait un vrai truc à faire et que je pourrais utiliser le basket pour faire des choses plus grandes que ce que j’avais l’opportunité de faire à cette époque. J’ai eu la chance que mon coach, Cédric, soit ouvert à ce discours. Donc, Xavier est entré en contact avec moi, il m'a dit qu'il aimerait que j'aille aux Etats-Unis. Quelques mois plus tard, je partais. Avec son réseau, il a tout géré, moi je n’y connaissais rien du tout. Sans lui, ça n'aurait pas été possible en fait. Tout ce que j'ai eu à faire était de remplir et signer les papiers pour l'école. BasketSession : Pourquoi ce choix de partir aux USA ? Christian Lorng : C'était vraiment nécessaire, je pense : si j'étais resté en France, j'aurais arrêté le basket en fait, l'année suivante. J'aurais arrêté pour les études. Ce n'était pas possible pour moi de concilier les deux. Surtout que j’avais des problèmes familiaux. J’ai pesé le pour et le contre. Je me suis dit que c'était la meilleure opportunité pour moi, que dans le pire des cas, je pourrais être bilingue. Là, je peux déjà parler anglais directement, c'est déjà un plus pour plus tard. Et puis à côté de ça, je savais que je pouvais atteindre un meilleur niveau en basket, parce que le basket ici est plus développé. BasketSession : Tu arrives donc au lycée Wesley Christian. Comment ça se passe au début ? Il y a une sorte de choc culturel ? Christian Lorng : Oui, il y a un choc culturel direct. Le premier truc, c'est la langue. Dès que je suis arrivé, car j'ai fait le voyage tout seul. Il a fallu que je me débrouille. J'étais pas très bon en classe en anglais, du coup c'était un peu une barrière. Mais je me suis habitué très rapidement. En trois ou quatre mois, j'arrivais à comprendre tout ce qu'ils disaient. En six, sept mois, je me faisais comprendre. C'est allé vite. A Wesley Christian, ils m'ont vraiment aidé et encadré. Ils se sont plus focalisés sur le fait de pouvoir parler vite et comprendre, que sur d'autres choses. BasketSession : Après Wesley Christian, tu vas dans une école militaire. Christian Lorng : Oui on a fait le choix d’aller à Hargrave, une école militaire en Virginie, qui est excellente au niveau académique et sportif. Ils sont souvent dans le Top 5 du pays. Cette année, on a eu 33 victoires et 3 défaites. C’était intéressant, surtout qu’on jouait contre des powerhouses, les meilleures écoles. C’était un peu compliqué la partie militaire, au début, et il y avait plus d’entraînements là-bas. Il a fallu s’adapter, mais, en venant de France aux USA, j’avais déjà l’habitude de devoir m’adapter. BasketSession : A quoi ressemble la journée-type d’un lycéen basketteur ? Christian Lorng : En high school, c'est vraiment les cours le plus important. Donc le matin, tu te réveilles, tu te prépares pour l'école. Et quand les cours se terminent, vers 15h, tu as direct l'entraînement, pour deux ou trois heures. Après, tu dois faire tes devoirs. A Hargrave, comme c’est militaire, le réveil était hyper tôt, à 6h, on devait aller devant un grand bâtiment s'aligner, il faisait le décompte des personnes. Après petit déjeûner et on enchaînait la journée classique. Là-bas, avant la saison, il y avait deux entraînements par jour, une heure le matin et 2h30 l'après-midi six jour sur sept. Dès que la saison a commencé, on ne s'entraînait que 2h30 par jour.
Interview Christian Lorng : de débutant à Wake Forest en moins de 4 ans
Il y a moins de quatre ans, Christian Lorng ne connaissait rien au basket. Pourtant il vient de signer à Wake Forest et fait partie du groupe élargie de l’équipe de France U20.
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