« Je ne sais pas », reconnaît Mike D’Antoni à ESPN. « J’ai cinq gars pour deux postes disponibles, je dois donc trouver une solution pour diviser les minutes. »En réalité, Mike D’Antoni a des objectifs bien précis. Les Los Angeles Lakers sont dans une phrase de transition et le coach cherche à développer les jeunes joueurs de l’effectif.
« J’ai peut-être tort mais un gars comme Chris sait déjà jouer et il ne va pas progresser. Il va très bien jouer si on l’aligne sur le terrain. Mais il est qui il est et il sera le même joueur l’année prochaine. Pau pareil. Mais des gars comme Ryan (Kelly) et Robert (Sacre) ont besoin de ces minutes pour vraiment progresser. On ne connait pas encore leurs limites. » « Si l’on fait jouer Pau 30 minutes et Robert 10 minutes, ce qui est déjà peu, ça laisse 8 minutes pour Chris. Lui il ne veut pas jouer si peu, il veut un vrai temps de jeu. Si je fais ça, je limite Ryan ou Jordan (Hill). Et si Jordan ne joue pas, nous aurons la même discussion : ‘pourquoi Jordan ne joue pas ?’ »Le constat de Mike D’Antoni confirme simplement les objectifs des Los Angeles Lakers cette saison. La franchise californienne n’a pas forcément cherché à gagner le plus de matches possibles. En signant à L.A, Chris Kaman pensait être associé à Pau Gasol. Ils auraient formé une raquette de vétérans techniques et appliqués, capables de donner quelques leçons de fondamentaux de temps à autre. Il a vite déchanté. Et son coéquipier espagnol aussi. Pourtant, le double-champion NBA espère toujours pouvoir être aligné avec Kaman.
« Après un match monstrueux comme ça, c’est difficile de laisser un gars sur le banc ou même de ne pas le faire jouer comme ça a été le cas toute l’année », explique Pau Gasol. « J’aimerai jouer avec lui. On l’a fait pendant la pré-saison et ça a très bien marché. On ne l’a jamais fait pendant la saison. Comme je l’ai dit, nous ne sommes pas les coaches. Nous ne prenons pas les décisions. »Comme d’habitude, Pau Gasol ne manque jamais une occasion pour lâcher une pique ou deux envers son coach (dont il ne prononce jamais le nom). Gasol, Kaman, D’Antoni… il y a un homme de trop à Los Angeles. Peut-être même deux… ou trois ?