Chris Bosh, pourquoi il était le joueur le plus important du Heat de LeBron et D-Wade

Perçu comme le maillon faible du « Big Three » du Heat Chris Bosh était pourtant le joueur le plus important de l'équipe culte de South Beach.

Chris Bosh, pourquoi il était le joueur le plus important du Heat de LeBron et D-Wade

Chris Bosh, la clé du succès

« La série face à Indiana se jouera sur notre duel, je suis notre facteur X et Roy Hibbert est leur facteur X. »
La déclaration de l’intérieur du Miami Heat date de la saison dernière, avant l’affrontement face aux Indiana Pacers. Tout le monde attend désormais la revanche entre les deux meilleures équipes de la Conférence Est, destinées à se rencontrer à nouveau lors des prochains playoffs. Comme on l’a vu plus haut, LeBron James aura besoin d’un « supporting cast » au sommet de son art pour espérer réaliser le triplé. Les performances de Chris Bosh en attaque seront scrutées de près. Grâce à son jeu face au panier, il peut forcer Roy Hibbert à sortir de sa zone de confort. Or le pivot de 2,18 m est la clé pour Indiana face au Heat. Miami n’a aucun intérieur capable de rivaliser avec le All-Star des Pacers sous le cercle. Le but est donc de l’en éloigner le plus possible. Lors de la première rencontre entre les deux équipes en décembre dernier, Hibbert a cartonné la défense du Heat et les hommes de Frank Vogel sont repartis avec la victoire. Quelques jours plus tard, le pivot formé à Georgetown a dû passer une bonne partie du match sur le banc pour éviter de terminer la rencontre avec six fautes. Qui est sorti vainqueur du choc ? Miami, of course. Dwyane a fini meilleur marqueur du Heat, Bosh a inscrit 15 points. Mais son apport a été décisif. En se montrant agressif, en attaquant Hibbert sur chaque possession ou en punissant à mi-distance, l’intérieur polyvalent a poussé son adversaire direct à la faute. Le Heat a notamment fait la différence dans la deuxième moitié du troisième QT. En deux minutes, « CB1 » a provoqué deux nouvelles fautes du géant des Pacers, contraint d’aller s’asseoir sur le banc. Indiana menait alors d’une dizaine de points avant de s’incliner de trois-points (suite à fin de match litigieuse). De plus, Bosh a inscrit un trois-points crucial dans les derniers instants de la partie. L’implication de Chris Bosh jouera également un rôle primordial lors de cette finale avant l’heure. Roy Hibbert est l’un des rares intérieurs de la ligue capable de vraiment prendre le dessus sur son adversaire direct dos au panier. Le pivot est long, très long, mais il a gagné en puissance et son arsenal au poste bas s’est élargi. Bosh devra limiter les dégâts. Souvent considéré comme « trop soft », il manque de puissance pour contenir un intérieur lourd près du cercle. Le contrecoup du « small ball ». Les adversaires directs du troisième membre du « Big Three » affichent un pourcentage de réussite supérieur à 50% près du panier. C’est largement inférieur aux moyennes des meilleurs défenseurs au poste bas de la ligue même si c’est toujours mieux que certains pivots comme DeMarcus Cousins ou DeAndre Jordan. Bosh devra s’appliquer et limiter l’impact de Roy Hibbert. A priori, il sera secondé par Chris Andersen et Greg Oden. Il serait cependant erroné d’affirmer que Chris Bosh ne défend pas. Ses qualités ont même un impact significatif sur le système défensif du Miami Heat. Ceux qui ont déjà vu des matches des Floridiens ont pu être frappés par la défense très, très agressive du Heat sur les pick&roll. Le porteur de balle est harcelé en permanence et le premier rideau défensif est la partie principale de la forteresse montée par Erik Spoelstra et ses assistants. Illustration sur cet écran entre Lance Stephenson et David West. Grâce à ses longs bras et sa vitesse d’exécution, Chris Bosh vient prêter main forte à son meneur. Lance Stephenson peut difficilement faire la passe sous peine de voir le ballon dévié ou intercepté. Rapide, mobile, Chris Bosh revient rapidement sur son joueur une fois la première passe bloquée. Indiana a perdu des précieuses secondes de possession et Stephenson ne peut plus dribbler, le jeu se fige en attendant une nouvelle solution. Ce genre d’action ne se traduit pas – ou très difficilement – dans les statistiques. Il en est de même pour les ballons déviés ou les écrans retard. Bosh n’est pas le meilleur défenseur de l’équipe mais il maintient l’équilibre du système d’Erik Spoelstra. Sa mobilité lui permet également de revenir rapidement en défense, et de se déplacer plus rapidement sur chaque rotation. Chris respecte les fondamentaux. Il passe devant son adversaires au poste. Il défend avec ses jambes et reste bien sur ses appuis lorsqu'un pivot essaye de le déborder. Ce papier publié par SB Nation après le deuxième titre du Miami Heat met en lumière les efforts défensifs de Chris Bosh. Des efforts que l'on aurait tendance à oublier. En se sacrifiant pur l'équipe, le joueur de 29 ans est devenu un basketteur bien plus complet que par le passé. Il a peut-être perdu son statut de superstar mais il est bien meilleur. Et le Heat aura besoin de lui à son meilleur niveau pour espérer réaliser le triplé.

A l’origine de la création... et du démantèlement du « Big Three » ?

Contrairement aux fans, les dirigeants des 29 autres franchises NBA sont bien conscients de la valeur de Chris Bosh. Et il y a de fortes chances que certains d’entre eux n’hésitent pas à faire une offre très alléchante au double-champion NBA – peut-être triple champion – cet été. Après s’être sacrifié pendant quatre ans, le joueur aura-t-il envie de changer d’air et de retrouver le rôle qui était le sien à Toronto ? Les rumeurs récentes d’un départ du natif de Dallas se sont multipliées depuis quelques semaines. Selon les observateurs, Bosh est le membre du « Big Three » qui semble le plus enclin à quitter Miami cet été. Les Los Angeles Lakers, les Dallas Mavericks ou encore les Phoenix Suns seraient sans aucun doute intéressés par « CB1 » si ce dernier prenait la décision d’aller voir ailleurs. Mais en quatre ans, Chris Bosh a appris qu’il ne suffisait pas forcément d’être une superstar pour gagner un titre. Surtout, il a compris qu’il n’était pas forcément nécessaire d’être la première option pour être le joueur le plus important de son équipe… Comment Bosh et Wade ont poussé LeBron James à devenir LE boss du Heat