« Chris Bosh était la clé. On a pris un très bon départ car Chris Bosh a haussé son niveau de jeu et il a vite trouvé son rythme », assure LeBron James.Trouver son rythme, un élément essentiel pour un shooteur de série comme Chris Bosh. L’ancienne star des Toronto Raptors n’est pas un spécialiste du tir longue distance comme Ray Allen mais il progresse saison après saison et il est l’un des joueurs les plus efficaces de la NBA dans les coins, le spot favori du Miami Heat. Lorsque les Floridiens jouent le pick&pop avec LeBron James et Chris Bosh, la défense des Pacers a plusieurs options : a) couper l’accès au panier à LeBron en faisant prise à deux, quitte à laisser Bosh seul à 4-5 mètres, sa zone de confort, b) switcher et se retrouver avec Roy Hibbert seul face à LeBron, bien plus rapide et mobile que le pivot d’Indiana, c) laisser Hibbert sur Bosh et espérer que Paul George saura empêcher LeBron de conclure près du cercle. Illustration. [caption id="attachment_158159" align="alignnone" width="640"] Roy Hibbert se tient prêt à aider Paul George en cas de pénétration de LeBron James. La star du Heat lit bien le jeu et retransmet à Chris Bosh, qui s'est écarté du cercle après l'écran. Hibbert est trop loin pour contester au mieux le tir de l'intérieur de Miami.[/caption] Depuis le début de la série, LeBron James punit les Pacers dans la raquette et ce malgré la bonne défense de Paul George. Le choix de Frank Vogel était donc facilité. D’autant plus que, comme nous l’avons mentionné plus haut, Bosh est maladroit depuis trois matches. Mais cela n’a pas empêché le staff de Miami de miser sur lui dès le début du match.
« C’était le plan. Cela fait deux jours que l’on réfléchit à la meilleure stratégie pour le mettre dans le rythme dès le début de match », poursuit LeBron James. « Ses coéquipiers ont cherché à le gaver de ballon pour le lancer dans son match. C’est beau à voir. Ils voulaient qu’il soit agressif d’entrée et ça s’est vu », remarque Erik Spoelstra.[caption id="attachment_158161" align="alignnone" width="640"] Sur la toute première possession du match, le Heat a laissé Chris Bosh jouer l'isolation. Bingo.[/caption] Avec Roy Hibbert et David West, les Indiana Pacers ont des armes pour défendre leur raquette. Mais le pivot de 2,18 n’est pas assez mobile pour contenir Chris Bosh lorsque celui « dézone » et flirte entre la tête de raquette et la ligne à trois-points. En étant adroit, Bosh contraint Hibbert à s’éloigner du cercle – sa zone de confort. Quand l’intérieur du Heat a trouvé son rythme en attaque, celui des Pacers n’était déjà plus dans le coup en défense. Hibbert a terminé la partie avec 0 point, 5 rebonds et des problèmes de fautes.
« Lorsque CB rentre ses shoots, cela nous rend la vie plus facile. On sait que l’on peut ressortir la balle sur lui (après un drive) et on sait que la défense doit se soucier de son adresse extérieure. Ça nous ouvre des espaces dans la raquette », explique Mario Chalmers.18 des 32 points de LeBron James ont été inscrits à moins de trois mètres du cercle. Le Heat a marqué 38 points dans la peinture avec une adresse insolente (19/25). Chris Bosh a lui inscrit 6 des 13 paniers du Heat inscrits en dehors de la raquette. Miami a ainsi réalisé l’un de ses matches les plus aboutis depuis le début des playoffs. Les Floridiens n’ont jamais été menés cette nuit et ils sont désormais aux portes d’une quatrième finale consécutive.