Nikola Mirotic
S’il y a bien un homme qui incarne le renouveau bihebdomadaire des Chicago Bulls, c’est lui. Le visage actuel de la franchise est fracturé et barbu. Parce que Nikola Mirotic est, aussi fou que ça puisse résonner aux oreilles d’un supporteur NBA, le patron des taureaux depuis son retour de blessure. Les traces du coup de poing dévastateur de Bobby Portis sont presque effacées. Autant sur son visage que dans sa tête, visiblement. L’Espagnol tourne effectivement à plein régime. C’est simple, ce coup de chaud de deux semaines est son meilleur échantillon NBA depuis son arrivée dans la grande ligue. Bien que remplaçant, Mirotic carbure à 19,6 points, 52% aux tirs, 49% à trois-points et 7,7 rebonds en moins de 26 minutes. A titre indicatif : Chicago marque 8 points de plus et en encaisse 10 de moins quand Mirotic est sur le terrain (par rapport à quand il est sur le banc). Ce n’est donc évidemment pas un hasard si les Bulls ont gagné toutes leurs rencontres depuis qu’il a repris la compétition. L’ancienne star du Real Madrid est le point central du flow offensif de « Chi-Town » et ça marche !Une attaque des Chicago Bulls enfin efficace
Si Mirotic est aussi important, c’est justement parce que les Chicago Bulls ont soudainement l’allure d’une équipe NBA de ce côté du parquet. Offensivement, c’était plus que pauvre avant son retour de blessure. La pire attaque de tout le championnat avec à peine 95 points inscrits par rencontre. Les joueurs de Fred Hoiberg pointent désormais à plus de 111 pions par game sur leur série de victoires. Leur efficacité offensive, retranscrite par le Rating de NBA.COM, symbolise tout aussi bien cette évolution : les Bulls sont passés de la pire attaque (96 points sur 100 possessions) à la dixième (108 pts). La balle circule mieux, l’équipe joue plus vite et il y a aussi moins de déchets. C’est tout un collectif qui se met en place.« Notre communication est meilleure. En attaque, on joue enfin comme on est censé le faire. On se partage la balle, notamment en contre-attaque. On prend du plaisir », note Nikola Mirotic.