Il y a le bon et le mauvais Chet Holmgren. Le premier est long, fin, adroit et fait tourner les têtes. Le deuxième est long, fin, adroit et laisse perplexe. Les deux se sont pointés à la Summer League de Salt Lake City. D’abord pour planter 23 points avec 6 blocks puis pour plafonner à 3 sur 11 en subissant la puissance de Kenneth Lofton Jr. Alors quelle impression retenir ?
Il est d’ordinaire recommander de ne tirer aucune conclusion des prestations des rookies lors des ligues estivales. Mais un assistant coach fait déjà son constat sur le deuxième choix de la draft 2022.
« Je ne le vois pas devenir une star. C’est un excellent shooteur, doué techniquement, mais il est tellement fragile physiquement. Il n’arrive pas à passer ses vis-à-vis et il le réalise dès le début des matches alors il se contente de prendre des trois-points ensuite. Ses jambes et ses hanches sont tellement fines que ça donne l’impression que son coéquipier Aleksej Pokusevski a des jambes balèzes. »
« Il va devoir mettre des tirs très compliqués pour faire une bonne saison. Il ne peut pas jouer dessus. Les joueurs vont lui rentrer dedans. Il a encore beaucoup de chemin à parcourir. »
Il y a sans doute du vrai dans cette analyse et Chet Holmgren sera évidemment mis en difficulté certains soirs. Mais il n’a que 20 ans. Il peut prendre de la masse, s’aguerrir, se renforcer et développer petit à petit un arsenal intéressant. De là à devenir une superstar, c’est une autre histoire.