"C'est le même plaisir de venir à l'INSEP en stage, de revoir les gars, de partager tout ça. C'est clair que c'est toujours intéressant. Le staff essaye vraiment de faire en sorte que l'on soit directement dans le vif du sujet. On a commencé mardi sur un 4-4, 5-5. On n'était pas prêt pour ça je pense (il rigole). Ils font quand même en sorte que l'on soit toujours dedans".Cela est d'autant plus nécessaire qu'avec le titre acquis en septembre dernier, la France aura un statut à assumer même si comme en Turquie en 2010, mais pour une raison différente, son joueur vedette Tony Parker ne sera pas présent. Une absence à laquelle est venue s'ajouter celle non-prévue du pivot Alexis Ajinça. Mais pour Charles Kahudi cela ne change en rien sur la motivation des Bleus.
"Champion d'Europe en titre il faut l'assumer. Après on sait que Tony n'est pas là, Alexis non plus. Mais on a la chance d'avoir un certain vivier en France avec de bons meneurs de jeu, des intérieurs qui veulent prouver aussi. On jouera différemment c'est sûr mais on jouera à fond.Tony personne ne peut le remplacer. Sur le jeu en pick-and-roll par exemple, il était super fort là-dessus. On a des joueurs qui peuvent le jouer mais pas aussi bien que lui. On jouera peut-être de manière différente avec plus de mouvements, de pénétrations... Le coach verra ça mais je ne suis pas inquiet ".Il reste que si elle ne concerne pas son poste, cette absence pourrait avoir une incidence quant à sa présence dans la liste finale des douze heureux élus pour l'Espagne. Lors de l'annonce de la liste élargie, Vincent Collet avait en effet déclaré qu'il faudrait aller chercher du scoring ailleurs, ce qui donnerait une chance supplémentaire à un joueur comme l'arrière Edwin Jackson. Mais les précédentes préparations ont montré qu'un présumé avantage pouvait vite ne plus en être un. Ne comptez cependant pas sur l'ailier aux 48 sélections pour s'embrouiller l'esprit avec ce genre de calculs et considérations.
"Franchement je ne me prends pas la tête. Je joue mon jeu, je joue comme je sais le faire avec Le Mans. Je vais continuer à jouer juste mais en me libérant davantage. E si ça passe c'est bien, si ça ne passe pas tant pis".Son rôle pendant la préparation, et la Coupe du monde s'il décroche un des tickets disponibles sur les postes extérieurs, sera d'apporter de l'intensité, d'accomplir des missions défensives sur les scoreurs adverses... Des caractéristiques qui correspondent à celles que doit posséder un joueur de devoir. Mais étant un des plus anciens d'un groupe en renouvellement progressif depuis la dernière campagne, Charles Kahudi est aussi amener à être plus leader sans toutefois forcer sa nature.
"Je reste moi-même. Après je communique moins qu'un Flo ou qu'un Boris, c'est normal, il y'a toujours le respect. Mais je communique sur le terrain, sur les déplacements et ce que je peux voir. J'encourage les mecs et je joue mon jeu".Pour l'ailier et ses coéquipiers les choses sérieuses commenceront dès la semaine prochaine avec une rencontre amicale le 30 juillet à Rouen face à la Belgique. Un premier pas sur la longue route qui attend Kahudi et ses coéquipiers avant un Mondial qu'ils aborderont plein d'ambition.
"On sait très bien que l'on ne part pas pour faire de la figuration. Le Mondial on y aura un rôle à assumer. Mais pour l'instant on se concentre vraiment sur nous, sur notre basket, mettre en place la manière dont on va jouer avant que les matchs ne commencent très rapidement".