« Matt Barnes n’avait pas besoin de s’excuser. Je suis un homme noir. J’utilise le mot ‘nigga’. Et je continuerai à utiliser le mot ‘nigga’ avec mes amis noirs et mes amis blancs, car ils sont mes amis. Dans un vestiaire, entre potes, on utilise des insultes racistes. Je pense juste qu’il n’aurait pas dû le faire en public. »Charles Barkley en profite également pour tacler une ligue qui préfère entretenir une image aseptisée qui, selon lui, ne correspond en rien à la réalité d'un vestiaire NBA.
« Ce n’est pas à l’Amérique blanche de me dicter ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas par rapport à ce que je fais avec mes amis noirs. Les journalistes blancs n’ont pas le courage d’aller dans les vestiaires. C’est pourquoi ils sont journalistes. Ce qui se dit dans le vestiaire doit toujours rester dans le vestiaire. Le langage que nous utilisons est parfois homophobe, parfois sexiste et très souvent il est raciste. C’est comme ça que ça se passe quand on plaisante entre coéquipiers. Il n’y a rien de personnel là-dedans. »Les dirigeants de la NBA sont donc prévenus. Charles Barkley, au même titre que les autres consultants de la chaîne, ne sont pas prêts de faire dans le politiquement correct.
« Ce débat national qui a lieu en ce moment me met mal à l’aise. Cela me dérange que des gens ordinaires essaient d’agir comme s’ils avaient le courage de pratiquer un sport professionnel. Ce n’est pas le cas. L’Amérique blanche n’a pas à dicter la manière dont Shaq et moi nous devons nous exprimer. »