« Mon agent n'a jamais été impliqué dans les négociations parce que je respecte trop ces gens. On a descendu les quatre bouteilles et je n'ai pas discuté le montant que l'on m'a proposé. J'ai juste dit oui, parce que l'argent n'est pas ma priorité. J'ai toujours dit que je trouvais ce travail génial, mais aussi que je ne me voyais pas le faire éternellement. J'ai revu ma position.
Je rêvais de devenir General Manager d'une franchise, mais ce n'est jamais arrivé. Shaq, Ernie et Kenny ont tous prolongé et je ne voulais pas être le gars qui casse l'ambiance. Au lieu d'être un General Manager, je critique les General Managers à la télé », expliquait-il alors à Sports Illustrated.
Au plus fort de sa célébrité, dans les années 90, jamais on aurait imaginé Charles Barkley embrasser cette voie. Trop cash, trop vulgaire, pas assez « role-model ». Pourtant, il fait aujourd'hui partie du décor et si TNT bat des records d'audience avec son émission, c'est parce que les gens veulent voir l'ancien intérieur se friter avec ses équipiers ou tacler à la carotide des acteurs actuels de la NBA chaque semaine. Le souci, c'est qu'il est difficile de le cerner réellement. On connaissait l'ancien basketteur surdoué, habité et fantasque, pour ne pas dire complètement fou. Mais aujourd'hui, qui est vraiment le quinqua aux costumes trop larges qui s'affale chaque semaine dans son siège des studios d'Atlanta ? C'est sans doute une question de point de vue. Certains verront en lui un clown surtout bon à faire des happenings à la Touche Pas à Mon Poste et à se faire maltraiter par Shaq tout en faisant autant d'efforts pour prononcer correctement les noms étrangers que feu Thierry Roland. D'autres le considéreront comme un vieux con réac qui refuse d'accepter l'évolution du jeu et la possibilité que sa génération n'était peut-être pas la meilleure. Ceux qui apprécient son franc-parler avanceront qu'il est le seul consultant à toujours dire ce qu'il pense, sans la moindre concession, ni le moindre favoritisme. Enfin, il y a ceux qui le verront avant tout comme un entertainer en quête de la punchline qui va bien, après le traditionnel « That's turible » lancé avec son accent de l'Alabama. La vérité est certainement un mélange de toutes ces perceptions.