Anthony Davis avait le profil et le talent pour être un joueur générationnel. Il y a des chances qu'à la fin de sa carrière, l'intérieur des Los Angeles Lakers ait un joli palmarès individuel et collectif, mais ses blessures trop fréquentes et ses années sans grand succès à New Orleans font que le bilan est pour le moment décevant au regard de son potentiel.
Il suffit en fait de regarder certains de ses contemporains bien moins doués et leurs accomplissements pour s'en rendre compte. Mardi, Jae Crowder a dépassé Anthony Davis au nombre de points inscrits en playoffs en carrière, grâce à ses 11 points face à New Orleans. Crowder, qui n'est pas ce que l'on peut appeler un scoreur patenté, est désormais 37e du classement parmi les joueurs en activité.
Le fait que le joueur des Suns, drafté la même année que Davis (en 2012) ait plus de points (1 076 contre 1 066) et de matches de playoffs disputés qu'un joueur inclus dans la liste des 75 meilleurs joueurs all-time, tend quand même à montrer que quelque chose ne va pas. Pas du côté de Crowder, qui mène sa barque intelligemment et efficacement depuis son arrivée en NBA. Mais plutôt du côté d'Anthony Davis, qui arrive sur 30 ans avec une réelle interrogation sur son avenir au Hall of Fame.
CQFR : Ja Morant incendie les Warriors, Boston se réveille
Il y a quelques années, sa destinée semblait devoir le mener vers le Panthéon de Springfield. Aujourd'hui, sa place dans les 75 all-time semble un peu usurpée, et on ne sait pas si ses faits d'armes (1 titre, certes, mais seulement 4 campagnes de playoffs disputées) suffiront dans quelques années. Il lui reste du temps, bien entendu, et on lui souhaite de retrouver suffisamment la forme pour revenir au sommet. Simplement, en l'état actuel des choses, ce n'est pas du tout cuit...
Davis est un habitué du All-Star Game (8 participations) et des meilleurs cinq de la saison (quatre fois dans la All-NBA 1st team, deux fois dans le meilleur cinq défensif) qui peut se targuer d'avoir été trois fois meilleur contreur de la ligue. Avec ce qu'il a dans les mains et dans les jambes, ça ne peut pas s'arrêter là s'il veut vraiment marquer son époque. Charge aux Lakers, aussi, de trouver le moyen que cela se produise.