RJ Barrett (New York Knicks)
RJ Barrett a toujours fait un peu de tout depuis son arrivée en NBA, mais cela impliquait aussi, parfois, du n'importe quoi, surtout en termes d'adresse et de constance. Il n'a pu jouer que 9 matches sur 14 pour le moment, mais ce qu'on a vu est très intéressant. Barrett est adroit (45% au global, 49% à 3 points), productif (plus de 20 points par match) et les Knicks ont gagné 66% de leurs matches en sa présence. S'il parvient à ne plus manquer trop de rencontres, on vous laisse deviner ce que cela signifierait en termes de classement si cette influence continue de se traduire par des succès.
Santi Aldama (Memphis Grizzlies)
Les Grizzlies sont dans un bourbier total, avec une pléiade de blessés et des performances douteuses de certains de leurs cadres. En revanche, dans ce marasme, Santi Aldama saisit plutôt bien les opportunités qui lui sont offertes de s'exprimer. L'Espagnol joue 25 minutes par match et se décarcasse au point que son niveau a été décrit comme "spectaculaire" par son coéquipier Desmond Bane après son match à 28 points, 13 rebonds et 6 passes contre Boston. Aldama a du toucher et de la combativité, comme tout intérieur de la Roja qui se respecte, et la NBA est en train de s'en apercevoir. L'Espagnol est à quasiment 14 points et 6 rebonds de moyenne. Développer des joueurs lorsque tout va mal sert toujours.
Mark Williams (Charlotte Hornets)
Au milieu des CV et casiers judiciaires embarrassants chez les Hornets, Mark Williams rayonne en ce début de saison. On avait compris que l'an dernier Charlotte ne le faisait pas beaucoup jouer pour éviter qu'il ne fasse gagner trop de matches et ne mette en péril le pourcentage de chances de drafter Victor Wembanyama. Il confirme son potentiel et son importance en tournant à 13.6 points et 10.4 rebonds de moyenne, avec de vraies belles qualités de rim runner et de protecteur de cercle.
Craig Porter Jr et Max Strus (Cleveland Cavaliers)
Non-drafté à sa sortie de Wichita State, le guard de 23 ans est sorti de nulle part pour se faire une place inespérée dans la rotation des Cavs depuis la fin octobre. Sans complexe, Porter Jr est sur une belle dynamique avec un 23/40 au shoot et plus de 15 points de moyenne depuis quatre matches, un temps de jeu accru et même une première titularisation lors de le défaite contre Miami. Un exemple de son insouciance : la manière dont il a attaqué Joel Embiid près du cercle dans le money time contre les Sixers. On serait très étonnés que les Cavs ne le verrouillent pas contractuellement jusqu'à la fin de la saison.
Pour Max Strus, on se demandait s'il arriverait à s'épanouir et à être efficace en dehors du cocon de la Heat Culture. Depuis son arrivée chez les Cavs, Strus tourne à 14 points par match, est plus adroit (43.1% contre 41% au global, 37% à 3 points contre 35%) et apporte un vrai plus à des Cavs en regain de forme et prêts à retrouver petit à petit leur place à l'Est.
Derrick White (Boston Celtics)
Tyrese Haliburton a récemment dit de lui qu'il était le "meilleur role player de toute la NBA". On ne sait pas si c'est le cas, mais il est un pion essentiel sur l'échiquier des Celtics depuis le début de la saison. White défend fort, attaque avec justesse et exécute toutes ces petites choses qui permettent aussi aux autres de rayonner. Pour l'heure, il n'en oublie pas pour autant de pimper ses stats par rapport à la saison dernière, puisqu'il marque plus (13.6 pts/match), fait plus de passes (4.6) et shoote avec plus d'adresse (47.4% au global, 42% à 3 points). On dirait bien que se raser totalement le crâne a des effets magiques sur les joueurs NBA...
Duncan Robinson (Miami Heat)
Après la signature de son gros contrat, Duncan Robinson a mis du temps à retrouver l'adresse et l'énergie qui avaient fait de lui une belle surprise et un élément précieux dans la bulle en 2020. Depuis le début de la saison, que Jimmy Butler soit là ou non, Robinson est tout simplement en feu et a remis la main sur cette confiance qui fait de lui l'un de meilleurs shooteurs de toute la NBA. L'ancien de Michigan tourne à 14.5 points de moyenne à 43% à 3 points, au sein d'une équipe floridienne qui a remporté 9 de ses 10 derniers matches. Duncan Robinson s'attache d'ailleurs à montrer qu'il n'est pas qu'un shooteur, ce qu'Erik Spoelstra a bien compris vu la place qu'il lui accorde désormais dans sa rotation.
Jalen Johnson (Atlanta Hawks)
Le garçon est bluffant de régularité et continue d'être un candidat au titre de MIP, ou en tout cas à l'une des premières places. Johnson enchaîne les perfs solides au scoring et au rebond (14.6 points, 7.7 rebonds), avec une adresse démoniaque (59% au global, 42% à 3 pts). Quin Snyder a vu juste en le responsabilisant davantage cette saison. L'ailier de bientôt 22 ans va faire partie du noyau dur des Hawks pour les années à venir et ce n'est pas parce qu'il a le prénom le plus populaire du moment chez les jeunes basketteurs US, mais aussi le nom de famille le plus commun aux Etats-Unis, qu'il faut le laisser dans l'anonymat.
Lonnie Walker IV (Brooklyn Nets)
Les Nets ont connu quelques pépins de santé chez leurs joueurs majeurs dans ce début de saison et dans ces conditions, il est toujours bien qu'un joueur joue les super-subs. A Brooklyn, Lonnie Walker a parfaitement endossé cette cape. Après son passage pas inintéressant chez les Lakers la saison dernière - les Warriors se souviennent de ses perfs en playoffs - l'ancien joueur des Spurs semble avoir maintenu un niveau de confiance élevé. Le voilà à presque 16 points de moyenne en 22 minutes par match, à 50.7% d'adresse globale et 45.8% à 3 points. Attention à lui en outsider pour le titre de 6th man of the year !
Tim Hardaway Jr (Dallas Mavericks)
Mine de rien, le rejeton du roi du crossover a 31 ans et la bouteille qu'il faut pour être l'un des vétérans importants des Mavs. Hardaway profite de l'animation offensive bien plus fluide à Dallas cette saison et affiche sa moyenne de points la plus élevée depuis 2019 avec 17.5 pts par match. Le fait qu'il sanctionne avec autant de constance lorsqu'il est ouvert (ce qui arrive souvent avec Luka Doncic et Kyrie Irving dans l'équipe) est une arme importante pour les Texans. Défensivement, on n'est pas sur du très haut niveau, mais il ne s'est pas montré encore véritablement pénalisant.