Au sortir d'une défaite cinglante en ouverture, les Dallas Mavericks ont légèrement redressé la barre lors du Match 2 pour s'offrir un semblant de money time (hélas vite abrégé par le corps arbitral). Une performance insuffisante pour empocher une première victoire dans cette finale, qui permet néanmoins aux hommes de Jason Kidd d'espérer. Car au-delà des nouveaux ajustements tactiques et, peut être, de l'adresse retrouvée de Kyrie Irving, les protégés de Mark Cuban pourront compter sur le soutien de leur public dans les game 3 et 4 pour tenter d'égaliser.
Un scenario un peu fou au regard de la domination de Boston mais auquel les Mavericks n'ont d'autre choix que de se raccrocher pour s'offrir une chance dans cette finale. Un scenario que 5 équipes seulement ont su écrire jusqu'ici dans l'histoire des NBA Finals.
Boston Celtics 1968-1969
Comme un symbole, ce sont les Celtics qui, les premiers, ont réussi pareil comeback en finale. Menés 2 à 0 par les Lakers d'un incroyable Jerry West, auteur de 53 puis 41 points lors des games 1 et 2, les hommes de Bill Russell, dans sa troisième et dernière saison comme entraîneur joueur, avaient réussi à inverser la tendance grâce notamment à un tir ultra clutch de Sam Jones au Match 4 (89-88).
Défaits dans la 5ème manche, les Celtics arrachaient le match 6 pour s'offrir un Game 7 décisif. Une ultime rencontre remportée par les joueurs du Massachussetts dans la roue d'un grand John Havlicek (28,3 pts, 11,0 rbds, 4,4 asts sur la série), sur le parquet des Angelenos et de leur big three Baylor-Chamberlain-West. Une victoire qui marquait le 11ème titre en 13 ans des Celtics et le 6ème face aux Lakers depuis 1962.
Portland Trail Blazers 1976-1977
Comment ne pas penser au regretté Bill Walton, parti le 27 mai dernier, en songeant à la folle épopée de la franchise de l'Oregon voila bientôt 50 ans ? Car c'est bien lui, le premier, qui aura mis les Blazers sur la carte de la grande ligue à la faveur d'un run exceptionnel en finale pour venir à bout des Sixers de Julius Erving (30,3 pts, 6,8 rbds, 5,0 asts sur la série), et remporter l'unique titre de l'histoire du club. Vainqueurs des Bulls au 1er tour (oui oui, Chicago, comme Detroit d'ailleurs, faisaient partie de la conférence ouest à l'époque), puis des Nuggets de David Thompson et Dan Issel en demi-finale de conférence, les hommes de Jack Ramsay terrassaient les Lakers, auteurs du meilleur bilan de la saison (53 victoires pour 29 défaites), en 4 manches sèches en finale de conf'.
Un sweep en bonne et due forme de la bande à Kareem, auteur d'une série exceptionnelle avec 30,3 pts, 16,0 rbds, 3,8 asts et 3,8 blk de moyenne, qui ouvrait grand les portes des Finals aux Blazers. Une ultime confrontation que les joueurs de l'Oregon renversaient dès le game 3 pour plier l'affaire en 6 matchs. Un titre marqué du sceau de Bill Walton, auteur d'une ligne statistique d'un autre temps face à Philly : 18,5 pts, 19,0 rbds, 5,2 asts et 3,7 blk. Une performance XXL qui lui offrait logiquement le titre de MVP de la finale.
Miami Heat 2005-2006
Preuve que l'exploit est rare, il faudra attendre près de 30 ans pour voir l'histoire se répéter. Avec cette fois les Dallas Mavericks, pourtant donnés favoris, dans le rôle de la victime. La faute à un Dwyane Wade en fusion (34,7 pts, 7,8 rbds, 3,8 asts, 2,7 stls, 1,0 blk), capable de combler tous les manques du Heat sur la finale (2ème lame du Heat en 2006, Antoine Walker alignait péniblement 13,8 points à 39,1% en finale...) et de porter sur ses larges épaules la Floride toute entière pour venir à bout d'une équipe de Dallas en pleine ascension (60v-22d en 2005-2006, meilleur bilan de la ligue l'année suivante avec 67v et 15d).
Au bord du KO lors du Game 3 alors que les deux équipes étaient à égalité (95-95), Gary Payton délivrait le Heat d'un mid-range à 9 secondes de la sirène pour relancer la série. Une occasion que Dwyane Wade, auteur de 3 sorties à 36, 43 puis 36 points au Game 6 pour sceller le sors de cette finale, ne laissait échapper. Miami remportait son premier titre, le 4ème et dernier du Shaq, déjà sur la jante à 33 ans (13,7 pts, 10,2 rbds en finale). Flash écrivait les premières lignes de sa légende et réalisait ce qui reste à ce jour l'une des plus incroyables performances individuelles de l'histoire des Finals.
Cleveland Cavaliers 2015-2016
Une décennie plus tard, toujours à l'est, c'était au tour des Cavaliers de LeBron James de signer un comeback de légende. Mené 2 à 0 puis 3-1 par des Warriors en état de grâce, auteurs cette année-là du meilleur bilan de l'histoire de la NBA 73v pour 9d), le King, provoquant notamment la suspension de Draymond Green pour le Game 5, se démultipliait comme jamais (29,7 pts, 11,3 rbds, 8,9 asts, 2,6 stl, 2,3 blk) pour orchestrer un retour inédit.
Revenu à 3 partout, Cleveland finissait le travail sur le parquet des Dubs au match 7 grâce à deux actions passées aujourd'hui à la postérité : un contre de l'espace de LeBron James sur Andre Iguodala, suivi d'un panier ultra clutch à 8 mètres d'un certain... Kyrie Irving. Deux exploits qui offraient à la franchise de l'Ohio son seul et unique titre NBA à ce jour, et à la ville de Cleveland son premier sacre dans un sport majeur depuis 1964.
Milwaukee Bucks 2020-2021
Un seul joueur majeur a quitté le Wisconsin depuis le titre acquis par les Bucks en 2021 : Jrue Holiday. Echangé par Portland contre Damian Lillard l'été dernier avant d'atterrir aux Celtics, l'ancien d'UCLA sait mieux que personne à Boston que le plus dur n'est pas encore fait pour les joueurs de Joe Mazzula. Et pour cause. Menés 2 à 0 par des Suns autoritaires (11,5 pts d'écart de moyenne sur les Game 1 et 2), peu croyaient encore en les chances de Milwaukee à l'entame du 3ème match de ces Finals 2021. Pourtant, sur les ailes d'un Giannis Antetokounmpo en mission et d'un Jrue Holiday intraitable sur Chris Paul, les hommes de Mike Buddenholzer réalisaient l'impensable. Portés par les 50 points du Greak Freak au Game 6, les Bucks raflaient le premier titre de la franchise depuis le duo Robertson-Kareem en 1971.
Les renversements de situation sont donc très rares et Boston apparaît clairement un ton au-dessus dans cette finale. Pour autant les Celtics auraient tort de baisser la garde lors du match 3 (ce) mercredi. Car si 5 équipes sont revenues d'un 0-2, aucune n'est jusqu'ici parvenue à l'emporter après avoir été menée 3 manches à 0. Les Celtics seraient donc bien mal inspirés de redonner espoir aux Mavs, et de rappeler Kyrie à ses bons souvenirs...
Sur ces finales, on a des stars côté MAVS qui refusent l'engagement nécessaires en défense (surtout Doncic...), et qui sont ciblées systématiquement en offrant des points faciles aux Celtes. En ne s'arrêtant pas aux stats brutes, mais en regardant ce qu'il se passe de l'autre côté du terrain, on voit tout de suite ou le bas blesse : Luka a beau marquer 30 pts, il s'en prend 26 rien que sur des drives de son adversaire direct sur le game 2.
Il ralentit considérablement le jeu et le vampirise, ne permettant pas à ses coéquipiers de se mettre en rythme ni de prendre leurs responsabilités. Le ressenti visuel est encore pire : il n'annonce pas les systèmes mais engueule ses coéquipiers qui ne viennent pas lui poser d'écran quand il le désire, va s'enferrer dans la défense verte qui n'en demande pas tant, perd énormément de ballons en faisant parfois des choix de passes à la limite de la stupidité, et quel plot en défense alors qu'il avait montré des choses encourageantes au tour précédent...
On pourrait comprendre cela d'un rookie, mais avec l'expérience qu'il a, il a pourtant tous les outils pour jouer comme il le faudrait ces coups là. On ne parle pas vraiment d'un bleu qui n'aurait pas l'habitude des grands évènements pourtant ! Quant à Kyrie, il serait bien inspiré de mettre plus en oeuvre son jeu dans ballon m'est avis. Certes la qualité de son handle n'est plus à démontrer, mais il ne faut pas oublier que la défense verte le connait par coeur et a montré jusque là qu'elle savait le museler à ce jeu là.
Mais Kyrie a d'autres qualités à faire valoir, et reste une menace offball : c'est sur ce plan là je pense qu'il doit s'appuyer plutôt que d'aller s'enferrer systématiquement dans la nasse qui lui est tendue. En faisant bouger son défenseur, il pourrait logiquement créer des déséquilibres favorables à son équipe. Ce n'est pas le cas pour l'instant, alors qu'il sait merveilleusement le faire, c'est aussi ce qui fait sa complémentarité avec Luka qui lui ne sert plus à grand chose sans ballon.
Mais en l'état, et avec le peu d'esprit de révolte que l'on sent du côté de Dallas, ce qui n'était pas le cas pour les équipe mentionnées dans l'article, je ne vois pas comment ils pourrait encore exister dans ces finales. Même le sentiment d'urgence semble aux abonnés absents... Ca va être compliqué, et je vois plus un sweep cette année que des chances de remontada. A suivre !
Ah non je suis bete c'est surement grace aux nombreux all stars qui 'entourent (gafford, lively, pj washington.... ou un Kyrie qui n'etait pas capable de passer un tour de PO a l'est avec Kevin DUrant a ses cotés)
Quant à Gafford, Lively et Washington, les MAVS ne seraient pas arrivé en finales sans eux non plus. Donc je ne vais certainement pas les dénigrer en ce qui me concerne, et je comprends nettement mieux de leur part qu'ils puissent être un peu tétanisés par l'enjeu : il n'ont jamais connu ce niveau là. Kyrie et Luka, si. Le 1er a quand même trois finales dans sa musette et un titre olympique, le second est déjà monté sur le toit de l'Europe. C'est eux qui ont l'expérience et doivent montrer la voie, donc. Or alors qu'ils le faisaient à merveille jusque là, d'où le parcours de Dallas... C'est parti en peau de chagrin sur ces deux premières rencontres.
Et c'est ce qu'il ressort de CES FINALES justement, donc des deux derniers matchs de Luka. Ca me fait même bizarre de l'écrire, ca me semblait pourtant évident dans mon commentaire... Lequel n'est que mon avis : je n'ai pas non plus pissé sur la Joconde hein ^^
Et tu es le 2e avec le com' plus bas qui me prétend des propos que je n'ai pas tenu. Je n'ai jamais dit que Doncic était stupide, mais que certaines de ses passes l'étaient clairement. Or venant d'un mec qui n'a jamais été un grand passeur, je ne dis pas, mais de lui...? Et soit dit en passant... Il l'a lui même reconnu, et c'est tout à son honneur !
Donc oui, je le dis et le maintiens, comme dit dans le commentaire plus bas : Doncic force, ralentit le jeu de son équipe et perd du jus à le faire, devenant de fait un plot en défense alors qu'il faisait a minima le job aux tours précédents. Or il a pourtant l'air moins éprouvé physiquement. Et en Finales, continuer comme ca c'est aller dans le mur.
Ca ne veut pas dire NON PLUS qu'il ne va pas rebondir sur les prochains matchs, ce que j'aimerais d'ailleurs pour avoir des Finales dignes de ce nom. Parce que dans les conditions actuelles, ca va plus dans le sens de se terminer ce weekend.
A te lire, Doncic est en pleine possession de ses moyens et ne fait aucun effort en défense.
Pour rappel, le bonhomme souffre des genoux et du thorax, entre autre.
Je pense que la faiblesse de ta pensée se lit notamment le mieux lorsque tu invoques "la stupidité" du Slovène sur certaines de ses passes. Sa plus grande force. Il suffisait de regarder un seul match de sa saison pour comprendre les angles qu'il recherche.
J'espère que tu ne te lèves pas pour regarder les Finals, tu risques de sourire.
Mais un match plus tard, tu noteras que la "faiblesse de ma pensée"... Est partagée par à peu près tout le monde concernant Luka sur ces finales. Tout simplement parce que je ne suis pas forcément un grand sage, mais sur ce coup là je n'avais pas de parti pris et suis resté objectif (et déçu) par ce que j'ai vu sur le terrain, objectivement et sans prisme déformant.
Es-tu sûr que c'était bien ton cas...? :)
Durant les tours précédents, on l'a vu (et cette complémentarité là a suffisamment été documentée ici et ailleurs) tantôt filer les clefs du camion à Kyrie quand il etait lui-même dans le mal, faire le job dans la limite de ses moyens en défense même s'il a souffert, encourager ses intérieurs et aller les chercher même pour les mettre en rythme, etc
Là, il y est encouragé par les C's certes, mais c'est aussi de lui même qu'il retombe dans ses travers et ne fait plus confiance au reste de l'équipe. Du coup on a une caricature de Luka qui est qui plus est, je maintiens, plus préjudiciable à son équipe en l'état qu'ayant une chance de les mener au titre.
Il faut qu'il s'adapte, il sait le faire et l'a déjà prouvé, et la balle est dans son camp pour ca. Je ne dis rien d'autre, et la faiblesse de ma pensée se porte bien, merci (tu m'as bien fait rire avec cette sortie lunaire ^^) ! Par contre oui, les passes dans le dos à la mort moi le noeud qui finissent en tribune, ou directement dans les mains adverses, c'est largement dispensable... Et il l'a dit lui même !
Parce que justement, je regarde les matchs, et pas les highlights. il a commis sur ces 2 matches quelques boulettes non seulement dispensables, mais tout à fait évitables. Est-ce à dire que Doncic a l'esprit faible aussi selon toi? Enfin bref. Pas mon premier rodéo hein, quand on a connu les ultras groupies de LBJ ce n'est pas un fanounet de Doncic (qui se prend un peu beaucoup au sérieux quand même avec ses grands airs et ses grands chevaux soit dit en passant) qui va m'empêcher de dormir.