« Nous sommes difficiles à battre lorsque nous perdons peu de ballons. Mais nous sommes clairement prenables quand nous en perdons plein », résume Jayson Tatum.Ça peut paraître simpliste mais le constat est vérifiable. Et les Celtics sont en train de se tirer une balle dans le pied. La fatigue se fait de plus en plus présente pour un groupe qui sort de deux séries disputées au meilleur des sept manches contre les Milwaukee Bucks, champions en titre, puis contre le Miami Heat, premier de la Conférence Est cette saison.
« C’est possible que ça ait joué un rôle », admet Udoka. « Jayson [Tatum] et Jaylen [Brown] ont joué un peu plus que d’habitude dans le troisième quart-temps parce que l’on essayait de revenir au score. Notre banc n’a pas beaucoup contribué en attaque. Ils ont dû jouer un peu plus longtemps pour nous ramener dans le match. »Une fois n’est pas coutume, Jayson Tatum et ses coéquipiers ont été tranchants au retour des vestiaires. Ils avaient perdu les quatre troisièmes quart-temps depuis le début des finales. Mais lundi soir, ils ont su effacé un déficit de 12 points pour même compter jusqu’à 5 longueurs d’avance. En revanche, ils ont subi le contrecoup avec un 10-0 encaissé dès les premières minutes du money time. Tatum a inscrit 27 points mais il s’est éteint dans le dernier quart-temps (1 sur 5). Les ballons perdus, la faille des Celtics Il faut dire que l’ailier All-Star a déjà joué près de 1000 minutes depuis le début de la post-saison. Presque 200 de plus que Klay Thompson, le joueur le plus utilisé des Warriors. Les trois joueurs qui ont passé le plus de temps sur le parquet depuis le coup d’envoi des playoffs sont des Celtics : Tatum, Jaylen Brown et Al Horford. La rotation d’Udoka est resserrée à 8 joueurs. La fatigue n’explique pas tout. Les Warriors ont aussi très bien défendu. Ils ont trouvé la parade en orientant Tatum et surtout Brown sur leur main gauche. Ce dernier était particulièrement mal à l’aise et il a raté 13 de ses 18 tentatives tout en perdant 5 ballons. Les joueurs de Steve Kerr forcent des pénétrations difficiles et font ensuite boite sur l’attaquant en le forçant à lâcher la gonfle. Sauf que les défenseurs sont actifs sur les lignes de passe. Thompson, Draymond Green ou encore Gary Payton II, mais aussi Stephen Curry, excellent dans ce domaine. C’est là où Boston paye l’absence d’un playmaker d’élite. Jayson Tatum n’y est pas encore, même s’il fait de vrais gros progrès (6,1 passes de moyenne en playoffs). Brown et Marcus Smart sont aussi capables de créer par moment mais ce ne sont pas des gestionnaires. Les Warriors, eux, peuvent s’appuyer sur deux maestros : Curry et Green. Un déséquilibre qui se fait de plus en plus ressentir. Ça pourrait coûter le titre aux Celtics… et ça leur donne aussi un axe de progression à l’avenir.