Charles Barkley parle souvent de la ferveur des fans de Philadelphie - un pléonasme - que ce soit aujourd'hui où lorsqu'il y évoluait entre 1984 et 1992. "Chuck" l'a répété à maintes reprises, tout le monde monde n'est pas fait pour jouer dans la plus grande ville de Pennsylvanie. Il n'y a pas besoin de s'appeler Ben Simmons pour être effrayé par le "contexte" local.
Lors de l'émission "Inside the NBA" de dimanche sur TNT, Barkley a révélé que l'un de ses anciens coéquipiers était tellement effrayé par ses propres supporters à Philadelphie qu'il avait développé une routine irrationnelle et qui en disait long sur sa santé mentale à domicile.
"Quand je jouais pour les Sixers, les gens hurlaient des trucs à leurs propres joueurs... C'était brutal. J'ai joué avec un gars qui prenait volontairement deux fautes très rapidement à chaque match.
On lui a demandé pourquoi il faisait ça et il a répondu : 'Je fais ça parce que je ne supporte pas d'entendre ce qu'ils me disent depuis les tribunes. Et quand je suis sur le banc, ils ne me parlent pas. Je ne supporte pas cette pression. Ils me crient dessus, parlent de ma mère, de mes enfants... Quand je prends deux fautes rapidement et me retrouve sur le banc, ils me laissent tranquille'."
Chuck a révélé dans la foulée l'identité de cet ex-coéquipier : Charles Shackleford. Un coup d'oeil aux statistiques de l'intéressé, qui a joué aux Sixers entre 1991 et 1993, permet d'accréditer l'affirmation du MVP 1993. En 1992, Shackleford tournait à presque 3 fautes par match sur 20 minutes. Il a joué 72 matches cette saison-là et a pris au moins deux fautes lors de 59 des rencontres en question.
Shackleford, décédé en 2017 des suites d'une crise cardiaque, était connu à l'époque pour ses soucis extra-sportifs et ses déclarations tantôt perchées, tantôt consternantes. Lorsqu'il jouait à NC State, Charles Shackleford avait ainsi déclaré : "Je suis capable de shooter avec ma main gauche et avec ma main droite. Je suis amphibien".
A la fin de sa carrière, l'ancien intérieur s'est rapidement retrouvé ruiné et dans des affaires de port d'armes illégal et trafic de drogues, jusqu'à sa fin tragique à 50 ans à peine.
Pancakes dégoulinants et workout de feignasse, Charles Barkley était le pire leader du monde