Lorsqu'un joueur NBA se retrouve free agent, il laisse généralement son agent faire le job pour lui trouver le meilleur contrat et la meilleure équipe possible pour ses intérêts financiers. Mais il arrive parfois que la meilleure décision soit d'aller à l'encontre des recommandations de son agent, même lorsqu'il s'appelle Mark Bartelstein et est l'un des plus respectés de la profession. Bobby Portis était l'invité de JJ Redick cette semaine dans son émission The Old Man and the Three, et il a raconté de quelle manière il avait atterri aux Milwaukee Bucks, avec lesquels il a été champion NBA en 2021.
"Tu sais comment j'ai atterri à Milwaukee ? [...] C'est moi qui les ai appelés. Ils ne m'avaient pas contacté. Je sortais de deux saisons chez les Knicks, avec une team option sur la deuxième. La pandémie est arrivée, on n'a pas été dans la bulle et je suis resté 8 ou 9 mois à la maison.
Mon option n'a pas été activée. Je savais que je n'avais pas joué au niveau qui pouvait être le mien, mais j'avais montré ce dont j'étais capable par fulgurances. J'étais en train de regarder Milwaukee jouer pendant les playoffs et je me suis dit qu'ils n'avaient personne comme moi. J'ai dit à mon agent : pourquoi pas Milwaukee ?
Il m'a répondu qu'ils n'avaient pas d'argent. Je lui ai dit : OK, tu as raison. Il m'a parlé des équipes qui étaient intéressées et de ce qu'elles m'offraient. Là je lui ai redit : et pourquoi pas Milwaukee ? Est-ce que tu peux m'obtenir le numéro de Giannis ?
J'ai appelé Giannis. Je lui ai dit : Frérot, tu ne me connais pas, je ne te connais pas, mais je te promets que je peux vous aider à gagner le titre. Six mois après, on était champions.
Je voulais redorer mon image après les choses qui avaient terni mon début de carrière en NBA. J'avais envie de montrer que j'étais un bon gars et un bon joueur de basket. Je n'avais jamais vraiment été dans une assez bonne équipe pour qu'on le voit. [...] Il me fallait une équipe avec une culture de la gagne".
Bobby Portis a visiblement convaincu Giannis et le GM Jon Horst, puis signé aux Bucks pour deux ans et moitié moins que ce qu'il touchait à New York et aurait pu toucher ailleurs. Le choix a été le bon, puisque derrière il a non seulement remporté le titre, mais aussi décroché un contrat avoisinant les 50 millions de dollars. Il est encore aujourd'hui un membre très important de la rotation de Mike Budenholzer.
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