La fin des sign-and-trades
Cette Taxe de Luxe va également venir compliquer les choses d'un point de vue strictement sportif puisque, dès la saison prochaine (2013-2014), les équipes la payant ne pourront plus être impliquées dans des sign-and-trades. Ces sign-and-trades sont des deals importants où un free-agent signe un contrat avec son ancienne équipe avant d'être transféré dans les 48 heures (sinon le deal est nul et non avenu) dans une autre équipe, qu'il a choisie avant la signature de ce contrat. Tout ceci permet au joueur et aux deux équipes de bénéficier de cette transaction alors qu'un free-agent signant simplement dans sa nouvelle équipe laisse son ancienne equipe nue comme un ver. LeBron James et Chris Bosh avaient atterri au Heat par le biais de telles transactions, par lesquelles les Cavs et les Raptors avaient récupéré de belles Trade Exceptions, valables une année, de plus de 14 millions de dollars (pour Cleveland) et 9 millions (pour Toronto). Les deux équipes avaient neanmoins décidé de ne pas s'en servir pour ne pas alourdir leurs masses salariales mais les détenaient, au cas où. La notion de "Repeat Offenders" (en clair, les teams qui paient la Taxe de Luxe saison après saison) va ensuite venir compliquer les choses pour ces franchises car, dès 2014-2015, ces équipes devront alors payer une Taxe de Luxe encore plus importante, si elles la payaient lors des trois derniéres saisons (3 saisons sur les 4 dernières en 2015-2016). Par exemple, les equipes dépassant le palier de moins de 5 millions de dollars (donc, une masse salariale entre 70 et 75 millions) devront payer 1,5 dollar pour chaque dollar au-dessus mais les franchises coutumières du fait ("repeat offenders") devront, elles, payer 2,5 dollars pour chaque dollar au-dessus. Pour les équipes dépassant de plus de 15 millions de dollars, ce montant passera de 3,25 dollars à 4,25 dollars, par exemple.NBA : la No Balls Association
Les teams ont donc commencé le lent et difficile processus de devoir améliorer leurs performances par d'autres moyens que de proposer le plus gros contrat au free-agent disponible, ou d'intégrer à son effectif des salaires qui s'avèreront extrêmement penalisants d'ici quelques saisons. Comme dit plus haut, la NFL (avec ses revenus énormes et ses bénefices stratosphériques) est un devenu un vrai modèle pour tous les propriétaires de franchises et celle que l'on surnomme parfois la "No Fun League" (car les trades de superstars n'y arrivent que très rarement et que les franchises sont toutes puissantes par rapport aux joueurs et à leurs destins) semble avoir transformé la NBA, qui est pourtant beaucoup plus une Player-League, en "No Balls Association" (Pas de c******* ), comme l'avait surnommée Bill Simmons il y a quelques années. C'est sans doute à tout ça qu'ont dû penser les GM's lors de cette Trade Deadline, comme l'a confirmé l'un d'entre-eux à Ken Berger de CBS Sports."C'est une deadline totalement en phase avec le CBA. Si vous ne pouvez pas récupérer un premier tour de draft pour JJ Redick, on est dans un monde différent. Ce gars-là, on était sûr de pouvoir récupérer un premier tour pour lui dans le passé."En effet, comme vous avez pu le suivre hier lors de notre couverture en live de la trade deadline et dans notre recap de tous les trades, le shooteur du Magic avait plusieurs équipes sur les rangs pour l'accueillir mais il a fini par atterrir chez les Bucks contre trois joueurs de complément, sans aucun tour de draft. Dans le même temps, Sam Presti a encore fait valoir sa maitrise du salary-cap en envoyant Eric Maynor à Portland contre une trade exemption de 2,7 millions de dollars en même temps qu'un tour de draft, qui permettront au Thunder, deja engagé à hauteur de 45 millions de dollars par saison jusqu'en 2015-2016 sur seulement trois joueurs (Kevin Durant, Russell Westbrook et Serge Ibaka), de pouvoir se renforcer dans le futur sans avoir à payer de taxe de luxe. Ce dernier aspect avait d'ailleurs été l'une des raisons du transfert de James Harden à Houston avant le début de cette saison.