« A chaque fois que je reviens jouer avec Team USA, mon état d’esprit est nettement différent », explique Carmelo Anthony. « Le côté ‘l’équipe d’abord’ que je ramène dans mon équipe, la concentration que j’ai, ma condition physique, et transférer tout ça dans la saison régulière, c’est comme si je prenais un meilleur départ. Regardez ce qui s’est passé la saison après qu’on a gagné la médaille d’or. En 2009, j’ai eu une de mes meilleures saisons avec Denver et nous sommes allés en finales de la Conférence Est. J’étais dans une superbe forme physique et mentale – et c’est quelque chose que je garde à l’esprit quand je suis avec Team USA. »Dans un papier intéressant sur Yahoo ! Sports, sur la façon dont les lacunes de Melo sont masquées par le casting exceptionnel de Team USA, Adrian Wojnarowski nuance ces propos. Oui, Melo a très bien joué en 2009 et les Nuggets ont été en finales de Conf'. Mais cela coïncidait aussi avec l'arrivée de Chauncey Billups, et si Melo avait été meilleur après les Jeux, c'était avant tout d'un point de vue individuel. Cette expérience n'avait pas fait de lui un leader d'équipe, fonction que Billups assumait. Mais à New York, c'est à lui d'assumer ce rôle. Pour que son équipe passe au stade supérieur, l’ailier des Knicks doit désormais aller au-delà de son rôle de scoreur et étendre sa palette pour devenir un leader et pour rendre ses partenaires meilleurs. L’association avec Jeremy Lin n’a jamais vraiment fonctionné. Il faut dire que Carmelo et son égo n’ont pas vraiment tout mis en œuvre pour que l’alchimie prenne. Mais avec le départ du chouchou du Garden et les arrivées de Raymond Felton et de Jason Kidd, Anthony redeviendra le chef de file de l’équipe de Mike Woodson où les rôles seront de nouveau hiérarchisés sur les tâches offensives. Avec la sélection américaine, l’ancien scoreur de Syracuse est actuellement un élément parmi d’autres qui se fond dans un collectif de stars. Une position confortable avec un minimum de pression qui semble lui convenir puisqu'il a réalisé un festival face à la Roja (10 sur 15 aux tirs, 5 sur 8 à longue distance). Plus motivé que jamais, Carmelo Anthony a optimisé sa préparation et le tournoi olympique devrait lui permettre d’arriver en forme idéale pour les camps d'entraînement d’avant-saison. Mais pour devenir un adversaire sérieux en playoffs, Big Apple aura besoin que le joueur talentueux qu'il est ait appris de ses coéquipiers qu'il côtoiera les deux prochaines semaines à Londres, des Kobe Bryant, LeBron James ou Kevin Durant, à devenir plus qu'un gros joueur, à devenir un véritable franchise-player - et pas dans l'acception galvaudée de cette expression. Melo aura-t-il la capacité d'apprendre et retenir ce qu'il n'avait pas sur apprendre et retenir à Pékin ?
Carmelo Anthony peut-il franchir un cap grâce à Team USA ?
Etincelant hier, Carmelo Anthony se servira-t-il des J.O pour revenir plus fort avec les Knicks ?
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