« C’est un joueur incroyable. J’adorerai l’avoir dans notre équipe. C’est toujours bon de posséder un joueur capable de marquer 30 ou 40 points chaque soir », remarque Patrick Ewing, assistant coach des Charlotte Hornets.« Melo » est validé par le grand Pat, premier dinosaure des Knicks à avoir atteint le cap des 20 000 en carrière. Il est aussi validé par le Madison Square Garden, son terrain de jeu. L’an passé, c’est dans la salle mythique de New York que la star avait flanqué 62 points aux troupes de Charlotte, rappelant au passage qu’il était l’un des attaquants les plus fabuleux de cette ligue. Mais l’éternel débat entourant le cas Anthony ne réside pas dans sa capacité à scorer – connue de tous – mais se concentre surtout sur son palmarès collectif vierge. Contrairement à LeBron ou Kobe, il n’a jamais remporté la moindre bague. Contrairement à Kevin Durant, il n’a pas disputé une seule finale NBA. Mais doit-on pour autant estimer que le joueur de 30 ans n’est pas un grand joueur ?
« Je pense qu’il est un scoreur mais aussi un grand joueur », assure Ewing. « Il faut être un grand joueur pour marquer 20 000 points en NBA. Il n’y en a pas beaucoup qui sont capables de faire ça. »Carmelo Anthony a déjà dépassé des légendes comme Isiah Thomas, Scottie Pippen, Bernard King, etc. Il est désormais dans la même cour que les Allen Iverson, Charles Barkley et compagnie. Comme les deux derniers joueurs cités, il n’a pas remporté de titre, du moins jusqu’à présent. Mais « Melo » n’a cessé de progresser depuis son arrivée à New York. Son PER (Player Efficiency Rating) est en augmentation chaque saison depuis son transfert. Il en va de même pour son pourcentage de réussite aux tirs dans le champ et à trois-points. Ses moyennes aux rebonds et aux passes sont-elles aussi en hausse. Après un match raté contre Chicago – son équipe s’est faite rouler dessus – il a porté les Knicks vers la victoire contre Cleveland puis face aux Hornets cette nuit. Il est adroit, il ne force pas et il a même montré sa capacité à faire tourner la balle au sein du « triangle » (encore en rodage…). Carmelo Anthony ne sera peut-être jamais un champion en NBA. Il rejoindra peut-être la caste des Barkley, Malone et Iverson, c’est-à-dire celle des stars jamais baguées. Mais ça ne l’empêchera pas d’avoir marqué l’histoire de la ligue et des New York Knicks. N’ayons donc pas peur de le dire, « Melo » est un grand joueur.