Carmelo Anthony, métamorphose en marche ?

Carmelo Anthony ne s'est pas contenté d'arroser la défense des Pacers cette nuit, il a aussi fait participer ses coéquipiers avec brio.

Carmelo Anthony, métamorphose en marche ?
Si LeBron James ou Dwyane Wade ne souffrent plus d'aucune contestation concernant leur capacité à mener une équipe jusqu'au sommet de la ligue, Carmelo Anthony, l'autre superstar de la désormais célèbre cuvée 2003, peine à s'imposer comme un champion aux yeux de nombreux observateurs. Superbe attaquant, clutch qui plus est, le natif de Brooklyn conserve encore ce statut de joueur individualiste, incapable de rendre ses coéquipiers meilleurs. Si le bilan de Melo ne plaide pas en sa faveur (0 finale NBA, une finale de Conférence perdue), le joueur des New York Knicks tend à prouver qu'il est sur le bon chemin. Pour la première fois depuis l'an 2000, la franchise de Big Apple a passé le cap des 50 victoires. Mais la réalité de la saison régulière n'est pas celle des playoffs. Depuis quatre matches, le héros des Knicks patine. Malgré son adresse en berne, Carmelo Anthony insistait comme un forcené, au point d'être nommé responsable de la défaite face aux Indiana Pacers, lors du premier match du deuxième tour. Mais il en faut plus pour décourager l'adolescent de Baltimore. 26 tirs tentés cette nuit, 13 réussis, 40% à trois-points et tous ses lancers-francs convertis. L'acharnement de Melo a fini par payer et le joueur de 28 ans a tout de même fait légèrement évoluer son registre, en témoigne ses trois passes décisives.
"Désormais, j'essaie d'utiliser toutes les forces de l'équipe plutôt que d'essayer de tout faire moi-même", assure Carmelo Anthony à ESPN. "Je sais que l'on ne peut pas gagner seul. C'est quelque chose que je devais réaliser."
[superquote pos="d"]"Je sais que l'on ne peut pas gagner seul. C'est quelque chose que je devais réaliser." Melo[/superquote]Certains relèveront le temps qu'il a pris pour enfin comprendre la notion de collectif, il n'empêche. Le joueur des Knicks a fait participer ses coéquipiers hier soir. Il a beaucoup shooté avec une réussite fluctuante (7/17 pour débuter le match) mais a aussi participé à la construction du jeu, en faisant tourner la gonfle. Enfin, une fois Roy Hibbert sur le banc, Melo a pris feu (6/9 en fin de match).
"Je trouve qu'il a fait un super job pour faire tourner la balle", explique Tyson Chandler. "Il nous a impliqué, on ne rentrait pas tous les tirs qu'il nous offrait mais au final ça a marché."
Avec un jeu retrouvé, les New York Knicks n'ont fait qu'une bouchée des Pacers, passants un 30-2 à cheval sur le troisième et quatrième QT. Leader vocal, Melo encourageait ses coéquipiers, de J.R Smith à Chris Copeland. Il lui manque désormais la bague pour embrasser définitivement le statut de champion et pour y parvenir, les New York Knicks de Carmelo Anthony ne devront pas perdre de vue l'esprit dégagé hier soir...