Carmelo Anthony, qui fête ses 36 ans aujourd'hui, est-il une légende des New York Knicks ou simplement un joueur qui n'y aura pas accompli ce qu'il aurait pu ?
Né à Brooklyn, Carmelo Anthony a un rapport tout particulier avec la grosse pomme. C’est chez lui. Là où réside son fils. Mais aussi là où il a passé une grande partie de sa carrière. Il resté presque sept ans aux New York Knicks avant d’être transféré au Oklahoma City Thunder, puis de bourlinguer jusqu'à sa pige intéressante avec Portland.
Un départ qui semblait inévitable vu comment les dirigeants ont tout fait pour le pousser vers la sortie. Malgré les galères et les moments douloureux, Melo est longtemps resté fidèle à sa ville et à la franchise.
« J’ai toujours rêvé de ramener un titre à New York et le fait d’échouer de peu restera comme une épée au-dessus de ma tête. Mais je ferai toujours partie de la culture des Knicks », confiait la superstar.
Passer près du titre, c’est vraiment très vite dit. Carmelo Anthony n’a jamais passé le second tour des playoffs en sept saisons avec les Knicks. Mais il semble évident qu’il a laissé une trace indélébile auprès de la franchise mythique. Bon, OK, ce n’est certainement pas la référence ultime mais le joueur était tout de même présent dans le cinq majeur All-Time de l’équipe dans NBA 2K. Encore une fois, non pas que le jeu vidéo soit pris comme une référence absolue. Mais cela montre tout de même que, dans l’imaginaire collectif, Anthony est l’un des joueurs cultes de New York.
Carmelo Anthony, roi sans couronne
Et bien, franchement, ce n’est pas vraiment faux. Il figure tout de même dans plusieurs tops dix des Knicks. Que ce soit aux paniers marqués et tentés (dixième et neuvième), aux trois-points (troisième), aux lancers (neuvième), aux rebonds défensifs (sixième) ou bien entendu aux points. Carmelo Anthony est l’un des sept joueurs à avoir inscrit plus de 10 000 pions sous les couleurs new-yorkaises.
Avec 24,7 points par match, il a d’ailleurs la troisième meilleure moyenne de points de l’Histoire de la franchise derrière Bob McAdoo (26,7) et Bernard King (26,5). Il occupe la même place sur le podium au PER, derrière les deux mêmes (dans l’ordre inversé pour les deux premiers). Il détient aussi le record du Madison Square Garden avec 62 points inscrits contre Charlotte.
Tout un tas de performances individuelles brillantes. C’est plutôt sur l’aspect collectif que ça pêche. Il n’a finalement joué que trois petites campagnes de playoffs avec Manhattan. Pour une seule demi-finale de Conférence. Le joueur a cartonné pendant sept ans mais son équipe a rarement décollé. Elle a surtout très souvent déçu.
C’est exactement ce qui résume son passage aux Knicks. Il laissera l’image d’un soliste brillant qui n’a jamais su porter les siens. L’icône d’une triste période pour la franchise. Mais une icône quand même.
Il sera intéressant d'observer ce que feront les Knicks à son sujet une fois qu'il aura pris sa retraite, lui qui fête ses 36 ans aujourd'hui. Retrait de maillot ou pas ?