Carmelo Anthony joue différemment...
Les New York Knicks viennent d'aligner trois victoires de suite. Encore impensable il y a un an. Et les joueurs de Derek Fisher n'ont pas cartonné des chèvres. Ils ont renversé les Atlanta Hawks par deux fois avant de faire tomber le Miami Heat qui restait pourtant sur une bonne série. C'est costaud. La franchise de la grosse pomme a déjà fait mieux que la saison précédente (*sourcils haussés, petit sourire narquois en coin*) avec 18 victoires et 19 revers. Elle se rapproche de la huitième place de la Conférence Est. Yes, les Knicks peuvent se hisser dans la course aux playoffs. Et qui dit Knicks, dit Kristaps Porzingis. Pardon, qui dit Knicks, dit Carmelo Anthony. [superquote pos="d"]"Il fait tout pour ses coéquipiers, c'est un vrai leader." Porzingis, pas bourré. [/superquote]Il reste le patron de cette équipe. Alors quand elle gagne, il brille. Et la superstar de 31 ans joue plutôt très bien depuis plusieurs semaines, même si ses performances ne sont que rarement relayés dans les gros titres cette saison. C'est plus croustillant d'évoquer les rumeurs de transferts. Normal. Ou alors de mettre en avant ses gros cartons offensifs. Mais il n'y en a eu que deux depuis le coup d'envoi de l'exercice. Deux pointes à 37 points pour deux victoires contre Washington et Portland. N'empêche que Melo porte les Knicks. Pas tout seul, et c'est ça la grande nouveauté. Anthony, c'est 22,2 points à 49,7% de réussite, 7,9 rebonds et 4,4 passes sur les dix derniers matches. Clean. Les New-yorkais ont d'ailleurs un bilan équilibré sur cette période. Leur meilleur joueur marque moins de points que d'habitude - plus faible total de points depuis la saison sophomore de Carmelo - mais il est plus complet."Il fait tout pour l'équipe. C'est un vrai leader", résume simplement Kristaps Porzingis, déjà amoureux de son coéquipier.Il y a un an, vous auriez juré que cette citation était fausse. Inventé de toute pièce pour alimenter un article de La Grosse Balle. Le Letton a effectivement complimenté son nouveau partenaire mais le plus surprenant c'est que la déclaration est clairement crédible. Carmelo Anthony affiche déjà neuf double-doubles au compteur depuis le début de la saison contre cinq l'an passé (en 40 matches disputés).
... et il a l'air enfin heureux !
[caption id="attachment_175089" align="alignleft" width="318"] Carmelo Anthony est beaucoup plus complet cette saison.[/caption] Il a changé. Enfin, il a évolué. Il partage plus la balle, joue moins pour sa (grosse) pomme."Je n'ai pas besoin de marquer beaucoup de points chaque soir avec notre équipe. Je suis plus à l'aise avec le fait de prendre que dix tirs par match et de laisser les autres joueurs briller et se mettre en confiance", déclarait l'intéressé après l'une des victoires récentes de New York contre Atlanta.[superquote pos="d"]"Il est à l'aise avec ses coéquipiers." Derek Fisher[/superquote]Melo est mieux entouré. Le casting n'est pas digne de son talent - et ce n'est pas une injure aux autres joueurs des Knicks - mais Arron Afflalo, Robin Lopez, Derrick Williams, José Calderon et compagnie apportent une base un peu plus solide aux Knicks. Anthony leur fait confiance. Et ça aussi, c'est nouveau.
"On voit qu'il est à l'aise avec ses coéquipiers", jure Derek Fisher.Il a l'air plus en paix. Plus serein. Et ça fait plaisir. Lui aussi se fait plaisir. Il a l'air de prendre particulièrement à coeur son rôle de mentor auprès de Kristaps Porzingis. Il répète à qui veut l'entendre que le rookie deviendra une star dans cette ligue. Il lui laisse des responsabilités. Il l'épaule. Les deux joueurs s'entendent bien. Melo lui a même promis les commandes des Knicks dans quelques années. Et peu importe si les Knicks auront ou non une opportunité de gagner le titre avec ce duo. Yes, Anthony aurait peut-être dû aller aux Bulls en 2014. Bon, pas dit que ça aurait marché mais oui, le Anthony de Team USA, celui qui se contente de shooter, est une machine à scorer efficace capable de faire gagner s'il y a le bon casting autour de lui. Peut-être pas celui des Knicks. Mais peu importe. Il est né à Brooklyn. Il voulait rester à domicile. Quoi qu'il arrive, il a fait le bon choix. La franchise de New York n'est peut-être pas prête de gagner le titre de sitôt mais Carmelo Anthony a retrouvé un brin de sérénité et une fin de carrière un peu plus radieuse que prévue s'ouvre à lui. Il le mérite.