Un salaire de 3,25 millions de dollars
13,7 points, 8,3 rebonds, 1,6 passe décisive en 28 minutes de jeu. Vous connaissez beaucoup de joueurs avec une telle ligne de statistique qui vont émarger à 3,25 millions de dollars ? Non, pourtant c’est le salaire de Carlos Boozer aux Los Angeles Lakers. Fini le Boozer à 16 millions de dollars par saison, les dirigeants des Angelenos ont récupéré un joueur capable de tourner en double-double sur l’année pour pas grand-chose. C’est la magie du système d’enchère après avoir été amnistié. En effet, après l’annonce officielle des Bulls de l’amnistier, les franchises (ils étaient 9 capables de miser car il faut être sous le salary cap pour participer) avaient 3 jours pour proposer une offre pour Boozer. Les Lakers ont proposé 3,25 millions et ils ont remporté son contrat. Car en effet, l’ailier fort de 32 ans conserver son ancien contrat, ce sont les Bulls qui vont lui payer le reste de son salaire (soit 13,6 millions de dollars). L’avantage pour la franchise de l’Illinois c’est qu’ils vont le payer sans que cela soit pris en compte dans la masse salariale de l’équipe. Alors bien sûr, Carlos Boozer est loin d’être l'All-Star qu’il a été lors de son passage au Utah Jazz mais il reste un bon joueur surtout à ce prix-là. Quand on sait que les Lakers ont prolongé Jordan Hill pour 9 millions de dollars, c’est vraiment l’arrivée de Boozer qui pose problème ? Tout est une question de perspective. Oui à 16 millions de dollars, l’arrivée de l’ancien joueur des Cavs aurait été une mauvaise affaire mais à 3,25 millions il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre. Et cela explique aussi pourquoi les Lakers n’ont pas accepté l’offre des Bulls lors d’un sign & trade pour Pau Gasol, ils se savaient capables d’obtenir le joueur pour beaucoup moins.Carlos Boozer, un bon mentor pour Randle
Quoi de mieux qu’un ancien All Star pour encadrer un jeune rookie ? Carlos Boozer a tout de même été convié par deux fois au match des étoiles, alors bien sûr tout cela commence à dater sérieusement, mais il reste un joueur capable de claquer son double-double tous les soirs. Julius Randle n’est pas encore à ce niveau, l’ancien joueur de Kentucky va devoir s’adapter au jeu de la NBA et il ne semble pas encore prêt à être starter au sein de la grande ligue. Le #7 pick de la dernière draft représente l’avenir de la franchise californienne et il va – visiblement – avoir le temps pour s’aguerrir au sein d’une formation qui ne peut pas lutter pour le titre (et les playoffs) en l’état l'actuel. Après la perte de Pau Gasol, le secteur intérieur des Lakers manquait cruellement d’expérience : Randle (19 ans), Jordan Hill (26 ans, pas une saison à plus de 20 minutes de jeu), Ed Davis (25 ans, pas une saison à plus de 24 minutes de jeu) et Robert Sacre (25 ans, pas une saison à plus de 16 minutes de jeu). Dans cette liste, Carlos Boozer fait office de patron sans aucune discussion possible. De par son expérience au sein de la ligue, il pourra énormément apporter sur le parquet et en dehors à un jeune joueur comme Randle. Mitch Kupchak, le GM des Lakers, s’est d’ailleurs félicité de l’arrivée du vétéran :« Nous sommes vraiment contents d’avoir remporté cette enchère et d’obtenir les droits sur lui. Nous sommes impatients de voir sa contribution la saison prochaine. »Oubliez son ancien contrat pendant quelques secondes. Pour résumer, l'équipe de Kobe Bryant vient d’engager pour 3,25 millions de dollars sur un an un joueur capable de compiler 14 points, 9 rebonds en 28 minutes de jeu, c’est ce que l’on peut appeler une bonne affaire non ? Alors évidemment, la signature de Carlos Boozer ne va pas changer le visage des Lakers, cette saison sera sûrement une nouvelle fois compliquée à vivre pour tous les supporteurs des Angelenos. Il n’y a toujours pas d’ailiers dans l’effectif et on ne voit pas vraiment qui va défendre dans cette équipe. Mais c’est injuste de tout mettre sur le dos de Boozer, ce mouvement est loin d’être ridicule, c’est même le plus censé de l’intersaison des Lakers.