Zion, Fournier : 5 enseignements du transfert de Cam Reddish aux Knicks

Une analyse complète du transfert de Cam Reddish des Atlanta Hawks aux New York Knicks et ce que ça implique pour les deux franchises.

Zion, Fournier : 5 enseignements du transfert de Cam Reddish aux Knicks
Les New York Knicks ont récupéré Cam Reddish, expédié par les Atlanta Hawks en compagnie de Solomon Hill et d’un second tour de draft, en l’échange de Kevin Knox et du pick des Charlotte Hornets (protégé top-18 en 2022, top-16 en 2023 puis top-14 en 2024 et 2025). Un transfert qui donne plusieurs pistes sur les directions que pourraient prendre les deux franchises, particulièrement décevantes cette saison. Cam Reddish débarque aux Knicks, Atlanta récupère un pick et Kevin Knox

Cam Reddish, une belle pioche

Comme ça, à première vue, sans trop réfléchir, le transfert laisse penser que les dirigeants de Manhattan ont fait une excellente affaire. Ils mettent la main sur un arrière de 22 ans qui faisait office de superstar à sa sortie du lycée avant d’être drafté en dixième position en 2019. Un joueur au fort potentiel avec tous les atouts des stars modernes : ball handling, physique dominant, qualités athlétiques supérieurs à la norme et la capacité à créer son propre tir. Le package intégral pour un bonhomme de 2,03 mètres et 98 kilos. Même si son explosion se fait encore attendre, Reddish s’est illustré en claquant deux sorties à 30 points. Sans oublier sa très belle série contre les Milwaukee Bucks en finale de Conférence l’an passé : presque 13 points en seulement 23 minutes à 52% aux tirs et 64% à trois-points. Son statut de sixième homme l’empêche parfois de se mettre en valeur dans une équipe où Trae Young, Kevin Huerter, Bogdan Bogdanovic ou encore Danilo Gallinari passent avant lui. Il réalise tout de même sa meilleure saison chez les pros avec 11,9 points par match et 38% de réussite derrière l’arc. Mieux encore, il grimpait à plus de 18 points en 7 titularisations. Le talent est clairement là. Ça valait le coup de céder un choix de draft et le fantôme de Kevin Knox, surtout que les Knicks sont plutôt armés en picks.

Les New York Knicks visent ouvertement Zion Williamson

RJ Barrett et Cam Reddish sont réunis. Ils jouaient déjà ensemble à Duke. Avec un certain Zion Williamson. Ce n’est probablement pas tout à fait un hasard. Les trois formaient une vraie bande de potes et les Knicks espèrent sans doute en profiter pour convaincre le jeune intérieur de rejoindre ses anciens camarades. Ça représente un argument de poids supplémentaire pour un joueur qui disait « adorer le Madison Square Garden. » Williamson semble se morfondre aux New Orleans Pelicans. Sa famille aimerait le voir ailleurs et lui-même se serait déjà brouillé avec la franchise pour différents motifs allant de la gestion de ses minutes au transfert de JJ Redick. Il est éligible à une extension dès cet été. Mais si jamais Zion venait à refuser de prolonger, les Knicks se poseraient probablement en favoris pour essayer de le récupérer.

De la concurrence pour Evan Fournier

Principale recrue de l’intersaison – 78 millions sur quatre ans – Evan Fournier connaît une première saison délicate dans la grosse pomme. Il joue un peu moins que l’an passé et marque surtout 6 points de moins qu’à Orlando : 13 contre 19. Ses pourcentages sont également en baisse, même s’il se maintient à trois-points. Du coup, l’arrivée d’un autre arrière, sachant que le Français partage déjà ses minutes avec Quentin Grimes, Alec Burks, Derrick Rose ou encore Immanuel Quickley, n’est pas forcément à voir d’une très bon œil. Il est finalement tout à fait possible que cet échange ne soit pas le dernier pour les Knicks. Fournier pourrait bouger, si une équipe accepte de prendre en charge son contrat. Kemba Walker aussi et son deal le rend peut-être plus facilement transférable. En fait, on peut même se demander si Julius Randle ne sera pas sacrifié pour d’autres assets autour de la deadline. Affaire à suivre.

Vers un rajeunissement à Manhattan

Ça irait de pair avec les transferts de Fournier, Walker ou Randle. Cameron Reddish, 22 ans, rejoint donc Barrett, 21 balais, mais aussi Quentin Grimes, Mitchell Robinson, Immanuel Quickley ou encore Obi Toppin. Ça fait un joli noyau dur de joueurs U23. Une base solide pour envisager l’avenir… Alors, oui, ça pourrait agacer les supporters de repartir vers une « reconstruction. » Mais ça n’en est peut-être pas vraiment une. Surtout, il ne faut pas se leurrer : cette équipe des Knicks n’est pas en mesure de rivaliser avec les meilleures formations de la Conférence Est. La quatrième place de l’an dernier laissait entrevoir de belles promesses mais n’oublions pas que la saison s’était soldée par une sortie de route dès le premier tour. La décision prise par les dirigeants est intelligente. Ils ont bien lu la situation pour finalement opérer un potentiel changement de direction.

Les Atlanta Hawks abandonnent Cameron Reddish

Dès le départ, on savait que les Hawks ne pourraient sans doute pas conserver tous leurs jeunes. C’est la règle quand une franchise essaye de développer 5 ou 6 prospects en même temps : il arrive un moment où ils vont réclamer une extension. Le moment de faire des choix. Reddish est éligible à un nouveau deal cet été. Il se plaignait déjà de son rôle. Atlanta préfère donc s’en séparer maintenant en récupère un premier tour de draft. Mais ça laisse quand même un sentiment de gâchis – plus ou moins léger selon l’appréciation que chacun fait du bonhomme. C’est un projet lâché un peu vite. Surtout que Reddish était le joueur supplémentaire récupéré en l’échange de Luka Doncic. Pour rappel, les Hawks avaient donc refourgué le Slovène aux Dallas Mavericks contre Trae Young et un futur pick. Le pick en question, c’’est le dixième de la draft suivante. Et donc Cameron Reddish. Qui est aujourd’hui sacrifié pour un autre choix de draft… Heureusement que Young s’est révélé comme une superstar finalement. Ce pick en plus, les dirigeants d’Atlanta pourraient l’utiliser pour un autre deal. Eux aussi n’ont pas fini de faire leurs emplettes. Danilo Gallinari est susceptible de bouger, voire peut-être même Bogdan Bogdanovic. L’idée serait ensuite de formuler un package massif pour obtenir un joueur d’impact.