Une saison NBA, ce n’est pas un sprint mais une course trop fond. Il ne suffit pas de partir vite, il faut surtout finir fort. Encore plus quand il s’agit de courir derrière les principaux trophées décernés en fin d’exercice. Cade Cunningham est en train, doucement, mais sûrement, de rattraper son retard sur Evan Mobley et Scottie Barnes dans la lutte pour le ROY. Il est peut-être même passé devant.
« C’est lui le rookie de l’année. Et ce n’est même pas serré », ose carrément Dwane Casey.
Ne prenons pas non plus au mot le coach des Detroit Pistons. Il milite évidemment pour son poulain. Son meilleur joueur. Un combo guard de 20 ans qui s’impose comme une superstar en puissance dans cette ligue. Le chemin est encore long mais le premier choix de la draft prend la bonne direction.
Les supporteurs de la franchise du Michigan le savent et le sentent. Ils sont peut-être même les seuls à l’anticiper puisque personne ne regarde jouer les Pistons. Mais les Pistons sont vibrants ! Et surtout leur rookie. C’est sous les chants des « MVP » du public qu’il s’est encore illustré en compilant 28 points, 6 rebonds et 10 passes décisives lors de la victoire contre les Hawks la nuit dernière (113-110). Un troisième succès de rang pour Detroit.
Cade Cunningham, le crack qui échappait aux Pistons depuis plus de 25 ans
Ce jeune groupe monte en puissance. Surtout parce que Cade Cunningham prend du galon. Il pointe à 22 points, 9 rebonds et presque 6 passes sur les 4 derniers matches. Il est parti assez lentement, la faute à une blessure à la cheville en début de saison, mais depuis il carbure de plus en plus. 18 points de moyenne depuis décembre. Avec à chaque fois plus de 5 rebonds et 5 passes.
S’il continue comme ça, il va vraiment falloir le considérer comme le favori pour le ROY. Les statistiques parlent déjà pour lui. Avec 16,5 points, 5,8 rebonds et 5,2 passes, il est le meilleur marqueur et le deuxième meilleur passeur parmi ses camarades de promotion. Barnes (14,9) et Mobley (14,6) sont distancés.
Les partisans du joueur des Toronto Raptors et de celui des Cleveland Cavaliers insistent sur le fait qu’ils évoluent dans des équipes plus compétitives, où il est moins facile de jouer toutes les possessions. Certes. Mais dans ce cas, ça nuance aussi leur bilan collectif. Eux ont la chance d’évoluer autour de coéquipiers plus talentueux que ceux que Cunningham se coltine à Detroit.
Il faudrait qu’il continue à marquer les esprits tout en menant les Pistons à quelques victoires de plus pour vraiment coiffer Mobley et/ou Barnes au poteau. Mais ça semble jouable. Après tout, en finissant fort la saison, les votants garderont en tête l’image d’un jeune joueur prometteur qui s’affirme petit à petit comme un basketteur vraiment très complet.