L’avenir de Byron Scott à Cleveland incertain

L'avenir de Byron Scott s'assombrit à Cleveland après trois saisons marquées par la défaite. Il lui reste pourtant une année de contrat.

L’avenir de Byron Scott à Cleveland incertain
Arrivé à l’été 2010 (le fameux), Byron Scott a mené les Cleveland Cavaliers vers un piteux bilan de 62 victoires pour 160 défaites depuis sa prise de fonction. Soit 38,7% de victoires. L’équipe a progressé très faiblement, passant de 19, à 21, puis 22 victoires cette saison. Kyrie Irving a atteint un niveau lors de sa saison sophomore à faire frémir pour le reste de sa carrière. Seulement Scott porte son bilan comme une croix, car après trois saisons catastrophiques, les satisfactions sont peu nombreuses. En revanche, les explications plausibles à ce manque de succès le sont : un effectif très jeune et incomplet, beaucoup de blessures chez les joueurs majeurs cette saison (Anderson Varejao, Kyrie Irving et Dion Waiters tout de même). Byron Scott estime qu’il n’a pas à se justifier pour autant.
« Je ne pense pas que je doive nécessairement me défendre auprès du public, surtout dans les médias. Je sais quel genre de job je fais. Je sais ce qu’on m’a donné en arrivant, et je sais où nous en sommes aujourd’hui. Je ne sens pas le besoin de me défendre. C’est aussi simple que ça » assure-t-il à ESPN.
Néanmoins, Scott n’est pas du genre à se chercher des excuses. Et il reconnaît volontiers qu’il a sa part de responsabilité dans l’échec de ces dernières saisons.
« Je ne peux pas encore me mettre de notes, je n’ai pas le recul nécessaire. Je me mettrai probablement un C, ou travail incomplet. Cela a été dur. Je m’attendais à ce que cela prenne 3 à 5 ans. Mais c’est toujours sur la table. Il y a eu des moments plus durs que je n’aurais imaginé. »
Le coach double finaliste NBA en 2002 et 2003 avec les Nets bénéficie du soutien des joueurs notamment Tristan Thompson, sophomore cette saison.
« Toutes ces rumeurs à propos de coach Scott, de siège éjectable et toutes ces conneries, sont fausses. C’est à nous de le montrer et d’être compétitif en jouant dur, car c’est nous qui sommes sur le terrain. Quand il jouait lui, il a gagné des titres. »
Thompson vole au secours de son coach sur la sellette quand le propriétaire Dan Gilbert et le GM Chris Grant restent muets. Selon lui, Scott et le staff technique « ont fait leur part du boulot » et c’est « aux joueurs de faire la leur ». Pour cela, il faut jouer « comme des hommes ». L’ex-membre du Showtime pense lui que le souci réside dans un manque de détestation de la défaite.
« Si les gars ne déteste pas perdre autant que moi, alors nous continuerons dans cette voie. Vous devez arriver au point où vous détestez la défaite. Dans les années 80’, on ne supportait pas de perdre un match, ça nous déchirait les tripes. Je ne sais pas si nous sommes passés par ce sentiment. Moi oui, eux, je ne sais pas. »
L’avenir de Scott ne se décidera plus sur les 8 derniers matches. Il est entre les mains des dirigeants. En octobre, les Cavs avaient pourtant activé son option pour la saison 2013-2014. S’il venait à être licencié, Scott se remettrait rapidement en selle, comme il a toujours fait.
« Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort » lâche-t-il, ressassant la vieille maxime.