« Vous avez des joueurs qui sont ensemble depuis si longtemps, et ce qu’ils font améliore le jeu des autres », a indiqué Bowen dans un entretien accordé à HoopsWorld. « Voyez Danny Green, il a fait une grande saison, la meilleure de toute sa carrière. C’est en grande partie grâce au « Big Three ». Manu, Tim et Tony, comprennent le jeu et ils mettent les joueurs dans les meilleures dispositions pour réussir. Regardez, Kawhi Leonard, il a eu une saison de rookie fantastique… »Si les jeunes pousses se sont aussi bien intégrées dans le collectif de San Antonio, c'est en grande partie parce que les figures historiques ont su accepter de passer le relais à un stade de leur carrière où ils ne peuvent plus être aussi influents que par le passé.
« Tim Duncan n’est plus le Tim Duncan d’il y a cinq ans. Son rôle a légèrement changé. »Même si Duncan ou encore Manu Ginobili n'ont plus leurs jambes de vingt ans, Bowen voit bien les Spurs jouer une nouvelle fois les premiers rôles cette saison.
« Je pense qu’ils ont toujours une chance d’être parmi les trois premiers à l’Ouest. Je pense que l’année dernière a révélé que l’expérience peut l’emporter sur tout le reste. »Et malgré le recrutement massif des Lakers et la progression d'OKC, il estime que Miami, renforcé par l'expérimenté Ray Allen, sera en mesure de conserver son bien cette année.
« J’ai toujours été comme ça. Quand une équipe remporte le titre, je choisis cette équipe, car ils sont champions. Je pense que le Heat s’est amélioré avec les arrivées de Rashard Lewis et de Ray Allen. Cela va beaucoup les aider parce que maintenant ils ont des shooteurs fiables à trois points sur le parquet. Ils ne tiraient pas à trois points l’année dernière, même s’ils l’ont fait pendant les finales. Le départ de Ray Allen, qui a quitté les Celtics de Boston pour rejoindre un rival, a posé des problèmes à beaucoup de gens. Il va devoir jouer à son meilleur niveau pour justifier ce qu’il a fait. »En mars dernier, Bruce Bowen a reçu le plus grand des honneurs en voyant son maillot retiré par les Spurs. Un souvenir inoubliable pour celui qui a contribué à remporter trois titres avec la franchise texane.
« Je me rappelle de toutes ces fois où Tony Parker parlait de ça. Il disait toujours : « Ils sont obligés ! Nous avons accompli beaucoup de choses. Il faut retirer nos maillots ». Ce moment a été l’un des plus grands honneurs que j’ai vécu dans le basket et je suis très reconnaissant envers la franchise et la ville de San Antonio pour cela. »Et si les fans des Spurs devaient retenir une seule caractéristique de leur ancien numéro 12, ce serait sans aucun doute sa défense. Nommé cinq fois de suite dans le meilleur cinq défensif de la ligue, Bowen a fait craquer plus d'un scoreur grâce à son agressivité et sa détermination. Mais quels sont les joueurs qui sont parvenus à le faire déjouer ?
« Michael Jordan, bien sûr. Sa capacité à s’adapter en cours de match était incroyable. Il y a aussi Kobe Bryant. Il se bat toujours même au moment où beaucoup de joueurs lâchent prise en cours de match. Certains arrêtent d’attaquer, il ne cherchent plus les tirs. Kobe essaiera toujours de rivaliser jusqu’à la fin, qu’il gagne ou qu’il perde de 20 points. »Après huit saisons sous le maillot des Spurs à défendre sur les meilleurs joueurs de la ligue, Bowen a décidé de s'éloigner des contraintes imposées par le rythme de la NBA. Il profite désormais de sa retraite en famille même s'il ne ferme pas la porte à un futur retour dans le monde du basket.
« Je suis ouvert à tout. J’apprécie ce que je fais en ce moment mais j’ai envie d’entraîner un jour. Pas tout de suite parce que j’ai mes deux enfants de cinq et sept ans et que je veux les voir grandir. Je ne veux pas de la vie d’un entraîneur ou d’un joueur, parce que cela me ramènerait à l’époque où je jouais. Donc peut-être que quand ils seront au lycée ou l’université, je ferai quelque chose de la sorte. Je n’exclus pas un job en front office, je n’écarte aucune possibilité. Je pense que j’ai beaucoup à offrir aux jeunes. »